«Une administration publique solide et plus efficiente est une condition impérative pour que l’Etat s’acquitte de sa mission de garant du respect des lois de la République au bénéfice de tous les citoyens», a souligné le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’issue de la réunion d’évaluation consacrée au secteur de l’intérieur et des collectivités locales.
Une manière de rappeler la pertinence des réformes engagées pour la consolidation de l’autorité de l’Etat.
Aussi, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de «favoriser davantage l’émergence de compétences où les jeunes et la femme doivent occuper une place significative au niveau de l’administration territoriale et des représentations locales élues, dans le cadre d’un système démocratique et républicain, fondé notamment sur le respect de la volonté populaire».
Pour ce faire, le Président Bouteflika préconise une révision des Codes communal et de wilaya afin «de passer à une autre étape dans l’organisation, le fonctionnement et l’administration de la commune et de la wilaya, pour leur permettre de mieux assumer leur rôle d’acteurs dans la mise en oeuvre des réformes engagées et d’intégrer efficacement, les dynamiques qu’elles impriment régulièrement au développement local, dans un climat de sécurité retrouvé».
Pour le Président Bouteflika, cette révision est «un impératif pour que le développement puisse bénéficier en toute transparence à tous les citoyens, là où ils se trouvent».
Il s’agit, à travers l’amendement de la loi sur la commune, a rappelé le président de la République, «non seulement de renforcer davantage la décentralisation de la sphère décisionnelle qu’est la commune, mais également, de s’atteler à conforter ses compétences managériales et financières».
Ainsi, le premier magistrat du pays a invité les élus locaux à faire preuve de plus d’initiative, et de veiller à associer davantage le citoyen dans la prise de décision dans la gestion des affaires locales.
Le rapport du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a porté sur l’examen des propositions d’adaptation et d’aménagement des lois relatives à la commune et à la wilaya, d’une part, et des projets portant sur la modernisation de l’état civil et des documents d’identité et de voyage, d’autre part.
En terme d’échéances, le passeport biométrique électronique sera prêt au cours du premier semestre de l’année 2010, la carte nationale d’identité biométrique électronique est prévue pour la période 2010-2011 et enfin, le registre national de l’état civil et sa numérisation sont prévus pour 2013.
Par ailleurs, il a été procédé, dès août 2009, au lancement d’une opération d’expérimentation du nouveau passeport biométrique électronique sur un échantillon de communes, du lancement d’un spécimen d’extrait de naissance spécifique et d’une opération de scannérisation de registres d’état civil au niveau d’un nombre de communes pilotes.
Au chapitre du développement local, une enveloppe financière de 4705 milliards DA représentant près de 27.000 opérations en Programmes communaux de développement (PCD) et plus de 22.000 opérations en Programmes sectoriels de développement (PSD), a été allouée aux collectivités locales, permettant ainsi de maintenir la dynamique de développement dans l’ensemble des wilayas.
Nabil BELBEY