Le dernier accident qui a eu lieu dans la matinée du samedi, où le conducteur d’un véhicule Peugeot J9 a échappé de justesse à une mort certaine, a été le détonateur d’une colère à Misserghine.
Principal accusé, le passage à niveau non gardé et est mis à l’index dans plusieurs accidents mortels survenus à l’entrée du quartier de Saint Pierre à quelques encablures du centre de la ville. Les nombreux nids-de-poules non colmatés causent des désagréments aux automobilistes, comme ce fut le cas samedi, quand le conducteur a callé son moteur au beau milieu du passage à niveau, ce qui a fait que la locomotive a percuté l’arrière du fourgon.
Il y a quelques jours, un conducteur de taxi n’a pas eu la même chance, et a été tué sur le coup. Tous les appels pour la mise en place d’une barrière de sécurité, sont demeurés sans écho, et L’Echo d’Oran a, à plusieurs reprises déploré cette situation.
Ce silence de la part de la SNTF, ou de la filiale chargé de la question, ainsi que celui des travaux publics a incité les habitants à bloquer la route de wilaya Misserghine-Es Sénia, et également la route nationale n° 2 (RN.2) qui mène à Tlemcen, jusqu’à 13 h 30. Le responsable SNTF a promis d’ici l’installation d’une barrière provisoire de protection, avant mercredi, en attendant les démarches officielles pour la réalisation d’une barrière conforme.

L’arrivée des gendarmes, n’a permis que la régulation des automobilistes et dévier les itinéraires, mais la manifestation a pris de l’ampleur et s’est localisée au niveau de la RN, bloquant tout mouvement au niveau de l’échangeur. Pendant ce temps les autorités locales se sont réunies au siège de l’APC pour étudier la situation.
Les jeunes, de leur côté, revendiquaient la réalisation d’un stade, l’urgence des travaux de voirie et l’installation du réseau de gaz naturel. Un homme du 3ème âge nous dira que ce n’est pas la mer à boire, pourtant. «Pourquoi la SNTF (filiale) ne fait pas son travail depuis le premier accident survenu ?» «Les responsables ne comprennent-ils que le langage de la force ? Nous avons des revendications légitimes !»
Plus loin, un groupe de jeunes, évitent poliment d’être photographiés par crainte de représailles. «Nous évitons d’êtres taxés» dira un autre habitant. En apprenant cette nouvelle, les habitants du quartier Diar Er Rahma, sont sortis pour dénoncer leur accès détourné par les travaux publics lors de la réalisation des bretelles. «Depuis, nous empruntons un sens interdit avec tous les risques qui s’imposent».
Le maire de la ville ainsi que le chef de daira de Boutlélis ont pris en considération toutes les revendications citoyennes, alors que la solution se trouve auprès des travaux publics qui semblent demeurer en léthargie, puisque les rapports rédigés par les différents services ainsi que les services de sécurité, depuis des années, attendent toujours une éventuelle exploitation. A 13 heures, le chef de daira sur place, a indiqué aux personnes déléguées par les habitants en colère, que leurs revendications sont prises en considération. Les protestataires se sont retirés et le personnel communal a dégagé les routes bloquées. Jusqu’à quand ?
A. Ben