Le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a estimé, lundi à Alger, que l’Algérie a besoin « impérativement » de passer par une période de transition afin de garantir la décantation.
L’Algérie nécessite une période de transition « souple » à même de permettre au peuple algérien de dépasser les difficultés qu’il a endurées, et ce, en élaborant une constitution qui soit adaptée à cette période pour qu’il y ait au bout une décantation, a déclaré le président d’El Karama à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
« Ce n’est qu’après une vingtaine d’années qu’on pourrait penser à mettre en place une constitution durable jusqu’à cent ans », a souligné M. Benhamou qui a rencontré M. Ouyahia dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle.
« Le peuple algérien est passé par des épreuves dures, il est temps de passer à la fraternité », a-t-il noté, ajoutant que ce qui lie les Algériens c’est le pays, exprimant par la même occasion son soutien à la constitutionnalisation de la réconciliation nationale.
M. Benhamou qui a qualifié la rencontre de « cordiale et sincère », a fait savoir qu’il a proposé de « penser à promouvoir l’Etat civil vers un Etat constitutionnel », préconisant de renforcer la question des libertés et des droits.
« Nous avons proposé d’inscrire dans la constitution une question liée au droit à la défense qui permettra d’avoir une justice forte », a-t-il relevé, expliquant que l’individu interpellé ou en garde à vue « doit avoir le droit non seulement de contacter sa famille mais aussi un avocat ».
Dans ce sens, il a appelé à légiférer des textes coercitifs à l’encontre des auteurs des enlèvements d’enfants et inscrire la peine de mort « contre les auteurs de ces crimes étrangers à la société algérienne ».
M. Benhamou a aussi affirmé que d’autres thèmes d’une grande importance, intéressant le peuple algérien, ont été évoqués avec le directeur de cabinet de la Présidence de la République, tel que la liberté de la presse, la liberté du culte, l’économie environnementale et l’énergie durable.