Belkhadem semble, par ailleurs, avoir définitivement fermé le dossier des redresseurs auquel il n’a, d’ailleurs, consacré qu’un laps de temps.
La 4e session du comité central du FLN a été clôturée, hier, sans avoir définitivement tranché certaines questions. Il s’agit notamment du volet lié au président de la République dans le projet de réformes politiques globales. Limitation des mandats, vice-président, régime présidentiel… des questions laissées à l’appréciation de la base qui devra en débattre, selon Belkhadem qui a animé une conférence de presse à l’issue de la session.
La commission de l’information a été, en revanche, claire dans ses propositions. Organisation de la profession, statut du journaliste, assouplissement de l’octroi des agréments pour de nouveaux journaux, gestion de la publicité, crédits pour la création de journaux — le FLN est pour l’insertion de cette proposition dans les dispositifs emploi de jeunes — redistribution d’une part de la publicité pour les journalistes, accès aux sources, dépénalisation du délit de presse, la carte nationale de presse et, évidemment, un conseil supérieur de l’information et un conseil de déontologie. Cela n’a pas été le cas concernant le champ audiovisuel où la position du parti est nuancée. Le parti plaide pour son ouverture, mais maintient l’idée de chaînes thématiques publiques en attendant de préparer le terrain à l’ouverture du secteur à l’investissement privé.
Belkhadem semble, par ailleurs, avoir définitivement fermé le dossier des redresseurs auquel il n’a, d’ailleurs, consacré qu’un laps de temps. Il ne leur reconnaît pas cette qualité considérant que la seule structure est le comité central. Ils sont membres du CC, ils sont les bienvenus pour faire part de leur avis même s’il est contraire. En dehors de cela, “ils n’existent pas”, selon lui.
Le SG du FLN fait le distinguo entre les membres de ce mouvement. Pour lui, il y a les ambitieux, les vaniteux et les porteurs d’une rancune floue.
“Celui qui aime le FLN doit respecter ses textes”, dit-il. Et de lâcher : “Ils veulent faire comme nous avons fait, mais il est trop tard. Nous avons organisé un congrès rassembleur, un front uni. On ne revient pas en arrière.”
Il a évité de répondre sur la présidentielle de 2014 en disant que la question est prématurée. Sur son prétendu rôle dans l’initiative annoncée par Sahnouni pour la libération de 7 000 islamistes condamnés pour terrorisme, Belkhadem a indiqué qu’il n’a pas de rôle particulier, mais a reconnu avoir rencontré ces “citoyens” avec qui il a discuté de certains sujets avant de rappeler que la réconciliation nationale demeure effective “pour arrêter l’effusion du sang”.
Sur les révoltes (révolutions) arabes, Belkhadem a considéré qu’elles ne répondent pas à la véritable définition de révolution : il n’y a pas de leader, pas de contenu, pas d’objectif et sont loin des normes démocratiques qu’elles sont censées revendiquer. Tout en reconnaissant aux peuples le droit à la liberté et à la démocratie, il rejette cependant l’ingérence étrangère. Le FLN soutient les solutions internes à ces pays.
Il a, enfin, mis l’accent sur la nécessité de mobilisation pour confirmer la place du parti sur la scène politique nationale aux prochaines élections de 2012.