Le RND, FLN, Benflis, MSP et Hamrouche les premiers invités.
Le vieux parti de l’opposition entamera aujourd’hui ses consultations formelles avec des acteurs politiques dans le cadre de la reconstruction du consensus national, a affirmé hier, Mohand Amokrane Chérifi, lors de sa conférence nationale portant sur la présentation de l’état des préparatifs de la conférence nationale. La première phase sera déclinée en prises de parole avec les différentes forces politiques et sociales, a fait savoir hier, M.Chérifi.
Le parti de Bensalah (RND) ouvre le bal de cette conférence dite de consensus national. Il est convenu d’entamer ces rencontres avec les deux partis au pouvoir, le FLN et le RND. Selon l’ex-premier secrétaire national du parti, Ali Laskri, dans la matinée l’instance présidentielle du FFS s’invite chez Bensalah pour recueillir sa proposition et l’après-midi chez Amar Saâdani pour en faire autant. Le lendemain, ce sera le tour du coordinateur du Pôle des forces du changement, Ali Benflis.
La journée de jeudi prochain sera consacrée au leader du MSP et l’ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. La suite du calendrier de ces rendez-vous sera communiquée au fur et à mesure du déroulement de prises de parole. Cette conférence s’inscrit dans le cadre des recommandations du 5e congrès du parti, est-il réitéré. Avant l’entame de ces rencontres, le FFS indique avoir consulté d’une façon informelle un certain nombre d’experts, universitaires et de s’être inspiré des modèles internationaux de consensus national pour comprendre ce que les autres pays ont fait à un moment donné de leur histoire, pour réaliser une unité, un rassemblement des forces politiques et sociales afin de développer le pays et améliorer le bien-être de la population.
Le vieux parti de l’opposition dit aussi avoir tiré des enseignements du leader historique du parti, Hocine Aït Ahmed qui, depuis la création du parti en 1963, n’a cessé de mettre en oeuvre des actions pour reconstruire justement le consensus national qui a permis d’arracher l’indépendance et qui a prévalu le 1er Novembre 1954 et au Congrès de la Soummam. Aujourd’hui, c’est parce que l’Algérie doit relever des défis politiques, économiques, sociaux et sécuritaires à la fois urgents et importants que le pays a besoin de nouveau d’un consensus national pour y faire face, est-il soutenu.
Pour affronter les dangers qui menacent notre pays au plan régional et international et mettent en danger l’intégrité territoriale, l’indépendance du pays et nos ressources nationales, on doit reconstruire un consensus national, dira M. Chérifi. Le FFS qualifie sa démarche qu’il organise avec d’autres partis et la société civile, de «non partisane». Ce parti compte jouer le rôle du «facilitateur» et sa participation se fera au même titre que les autres partis politiques. Cette démarche est censée être «neutre» et «sans préalable». Le FFS ne compte pas fixer le cadre et le programme encore moins la date de sa conférence.
Tout cela doit être établi en consultation avec les parties prenantes, indique-t-on. Même la liste des participants ne sera pas concoctée à l’avance par le FFS mais établie selon les suggestions des acteurs politiques. Outre la neutralité, le FFS tient à ce que le cadre de cette conférence soit de type «onusien» et universel qui ne peut susciter aucune critique. Pour prendre à témoin la population, le parti de Aït Ahmed s’engage à mener un processus transparent dans le déroulement de ses travaux et ses avancées réalisées.
Une deuxième phase sera éventuellement tenue au terme de la première consacrée aux prises de parole des partenaires. La deuxième étape ne sera organisée que dans le cas où les divergences seront supérieures aux convergences. Cette conférence «non politicienne» mais de «haut niveau» se veut «un cadre pour réfléchir», souligne-t-on encore.