Le parti a rendu publiques les résolutions de son conseil national – RCD : la présidentielle doit être “une confrontation de programmes”

Le parti a rendu publiques les résolutions de son conseil national – RCD : la présidentielle doit être “une confrontation de programmes”

Le conseil national du parti a indiqué que l’élection présidentielle de 2019 est “une joute importante” qui “doit trouver sa substance dans le cadre de la Constitution en vigueur”.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a indiqué, hier, à l’issue la session ordinaire de son conseil national (CN), que “l’élection présidentielle doit être une confrontation de programmes déclinés et exposés au peuple algérien” et que le sens d’une aussi importante joute électorale doit trouver sa substance “dans le cadre de la Constitution en vigueur”.

En réitérant sa position par rapport au rendez-vous d’avril 2019, le parti de Mohcine Belabbas a affirmé que ces deux préalables devaient être inscrits au-delà de la nécessaire “mise en place d’une instance indépendante de gestion des rendez-vous électoraux”. S’engageant à porter le débat au sein des populations “sur toutes les questions qui structurent l’avenir”, mais aussi “qui préfigurent les enjeux sociaux de la communauté nationale”, le RCD rappelle que “nul n’est tuteur de la conscience du peuple algérien”. Pointant du doigt des regroupements de pseudoreligieux, “dont les dirigeants sont issus de recyclages successifs de serviteurs du sérail, à commencer par l’ex-parti unique (FLN, ndlr), dont certains avaient été extraits avec difficulté à la justice, y compris étrangère”, le CN du RCD tire la sonnette d’alarme et met l’accent sur la dégradation de la situation sociale et le rétrécissement des espaces de liberté, avec leur lot de privations et de répression. En témoigne la situation des droits des femmes, avec laquelle le parti de M. Belabbas illustre cette dangereuse régression. “La levée de boucliers des petits rentiers des hadiths, nourris par le marché noir et le commerce de la drogue au sujet des droits de la femme dans notre société, mérite avant tout le mépris.” Tout en soulignant la consécration par la Constitution de l’égalité des droits entre tous les citoyens algériens, le RCD déplore cet anachronisme et considère qu’il était la substance des dispositions rétrogrades du code de la famille voté par le parti unique en 1984.

Abordant l’érosion du pouvoir d’achat, le parti de Belabbas a indiqué que des Algériens enchaînent les cycles de vie marqués par la cherté de la vie. Après une saison estivale gâchée par l’insalubrité publique, les coupures d’électricité et la pénurie d’eau potable, le manque de soins, les Algériens ont eu droit, souligne encore ce parti, à une rentrée sociale pénible à tous les niveaux. À commencer par la surcharge des classes décrétée par les pouvoirs publics comme une exception. La cacophonie qui a émaillé la prise en charge de l’épidémie du choléra a également été relevée par le RCD, qui met en cause l’échec, voire la marginalisation des politiques préventives. Réitérant sa proposition pour instituer une carte Hayat qui obligera les couches aisées à s’acquitter des coûts des soins, le RCD rappelle que “l’usage de la carte Chifa suppose, en premier lieu, des structures publiques performantes (…) où les catégories démunies bénéficient de la gratuité par le biais d’un mécanisme de solidarité nationale”.

Enfin, la RCD a déploré “l’autre facette d’une gouvernance qui a failli” à la suite des derniers dégâts humains et matériels causés par les intempéries à travers plusieurs wilayas.

FARID BELGACEM