Le partage des mémoires, de l’Algérie coloniale au Canada

Le partage des mémoires, de l’Algérie coloniale au Canada

Le 1er novembre 1954 éclate, en Algérie, un conflit violent qui se conclura, en juillet 1962, par la reconnaissance de l’indépendance de ce territoire, occupé depuis 1830 par la France.

Les morts se compteront par milliers sur tous les fronts.

Cette guerre de décolonisation fera aussi de nombreuses victimes « collatérales » : pieds-noirs, juifs, harkis n’auront d’autres choix que de quitter ce pays du Maghreb, tandis qu’une émigration algérienne choisit quant à elle de rester en France.

Il y a l’Histoire et il y a leurs histoires

Un « lieu de mémoire de la colonie » a été érigé au fil des ans par des écrivains, des cinéastes ou des auteurs issus du Web, permettant de garder vivante la mémoire de leur passé, forgeant ainsi leurs rapports avec les autres.

Djemaa Maazouzi, docteur en littératures de langue française, enseignante à Montréal au Québec, a voulu montrer comment le procès, la rencontre et le retour dessinent les mémoires de la guerre d’Algérie, en France.  Son travail de recherche est consigné dans l’essai « Le partage des mémoires. La guerre d’Algérie en littérature, au cinéma et sur le web » publié chez Classiques Garnier.

Dans d’autres contextes (post)coloniaux, se souvient-on de la même façon, en franchissant les mêmes étapes : procès, rencontre, retour?

Djemaa Maazouzi s’est intéressée à la réalité des autochtones du Canada.

Elle discutera de la prise de paroles de plusieurs d’entre eux, dont le rappeur québécois d’origine algonquine, Samian, lors d’une causerie animée par Mouloud Idir, à la librairie Olivieri à Montréal.