Le parquet enquête sur un décès suspect, un professeur suspendu au chu d’oran

Le parquet enquête sur un décès suspect, un professeur suspendu au chu d’oran

La mort suspecte, le mois dernier, d’un malade au pavillon des soins intensifs continue de faire des remous au sein du Centre hospitalo-universitaire d’Oran.

En effet, la direction qui avait suspendu à titre conservatoire un professeur exerçant au niveau du service de traumatologie pourrait dans les prochains jours être amenée à prendre d’autres mesures à l’encontre d’autres agents du personnel médical, présents le jour des faits.

Tout a commencé par une admission jugée non conforme à la réglementation en vigueur. Le 12 avril, un jeune âgé de 27 ans, victime d’un accident du travail, a été admis dans une clinique privée pour soins.

L’objet tranchant qui l’avait blessé à la main avait sectionné plusieurs vaisseaux sanguins, ce qui l’avait plongé dans un coma profond.

Voyant que son état de santé ne s’améliorait pas, le professeur mis en cause qui travaillait, alors que le règlement ne le lui permet pas, dans cette clinique privée, le fait admettre aux soins intensifs du CHUO.

La mort du patient serait due, selon de nombreuses sources, à une erreur dans le calcul de la dose d’anesthésiant qui lui a été administrée en vue d’une intervention chirurgicale.

Et c’est à l’occasion des procédures de déclaration du décès qu’on a découvert que le défunt n’était pas enregistré aux admissions et que sa présence sur un lit de l’hôpital n’était pas signalée.

Comme première mesure, la direction de l’hôpital a pris la décision de suspendre à titre conservatoire le professeur à l’origine de cette affaire.

Le parquet qui s’est saisi de l’affaire a entamé les investigations qui ont permis de découvrir des complicités qui ont facilité la tâche au professeur mis en cause.

On parle de deux médecins du même service qui auraient couvert la présence du malade au niveau du service de réanimation et qui auraient même assisté le professeur dans les soins qu’il avait prodigués au malade.

Dans tous les cas, cette affaire risque de connaître de nouveaux rebondissements, car c’est devenu une pratique courante chez le corps médical qui exerce au niveau des structures privées.

F. B.