Le parlement algérien fait sien la question de la décolonisation du Sahara occidental

Le parlement algérien fait sien la question de la décolonisation du Sahara occidental

Le parlement algérien fait sien la question de la décolonisation du Sahara occidental en apportant son soutien aux pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination, a affirmé vendredi à Paris Abdelhamid Si Afif.

« Le parlement algérien, en tant que modèle de solidarité envers la cause sahraouie, a fait sien cette question de décolonisation en oeuvrant à apporter son soutien à toutes initiatives visant à faciliter les  pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité», a précisé le président de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Emigration de l’Assemblée populaire nationale (APN) qui a participé à la première réunion du Réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental.

Le réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental, rappelle-t-on, est une plateforme qui a pour but d’être un espace d’échange, en lien avec les divers intergroupes, les associations de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, et avec les représentations diplomatiques de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Son objectif est de réunir des parlementaires du monde entier pour échanger sur les actualités du Sahara occidental dans chacun de leur pays, et d’échanger sur les pratiques des parlementaires sur ce sujet.

Abdelhamid Si Afif a rappelé, au cours de son intervention, que la solidarité de l’Algérie envers le peuple sahraoui se traduit par le respect des conventions internationales relatives aux réfugiés, soulignant que « tout peuple d’un territoire non autonome a droit à l’autodétermination».


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Ce droit, a-t-il dit, «qui n’a toujours pas été accordé au peuple sahraoui est inaliénable et peut être considéré comme norme impérative en droit international et de ses principes essentiels», affirmant que «toute mesure ou démarche qui viserait à empêcher le libre exercice de ce droit est contraire au droit international et en constituerait une violation».

Malheureusement, a-t-il déploré, le statu quo qui caractérise le conflit du Sahara occidental «reflète à merveille la lente agonie du droit international face à la realpolitik ou comment les Etat font passer leurs intérêts largement au-dessus du respect du droit international ou même généralement des principes élémentaires de justice».

A propos des actions que doit mener le réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental, il a livré une batterie de propositions dans le cadre de la solidarité parlementaire.

Il a préconisé, entre autres, de lancer une campagne de sensibilisation auprès de parlementaires dont les gouvernements affichent des positions hostiles ou timides envers la question sahraouie, en menant également des actions au niveau des espaces régional, continental et international par l’échange d’informations.

Il a appelé les membres à renforcer la coordination avec les militants et les associations sahraouies pour «renforcer la présence dans les organisations internationales», à agir en direction du respect des droit de l’homme dans les territoires occupés et du respect de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne relatif à la protection des ressources naturelles du peuple sahraoui.

Il a proposé d’organiser des visites de parlementaires européens et autres dans les camps de réfugiés sahraouis pour constater la réalité du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance et sa liberté, tout en appelant à agir en direction des médias de leurs pays respectifs pour «mettre à nu tous les obstacles dressés devant les observateurs internationaux les empêchant de se rendre dans les territoires occupés».