La presse marocaine dans son ensemble, tant en langue arabe qu’en langue française, a consacré vendredi de larges commentaires à la disparition mercredi de Ahmed Bella, premier président de l’Algérie indépendante, en revenant sur son itinéraire politique et son combat pour la libération de son pays ainsi que son action sur la scène internationale. Le journal Al-Khabar a rappelé que « Ben Bella était l’un des grands leaders qui ont œuvré dans le cadre du Mouvement des Non-alignés, à l’image de Fidel Castro, Gamal Abdenasser, Nehru, Mao Tsé Toung pour s’opposer à l’impérialisme ».
Al Ahdath Al Maghribia a souligné de son côté que « Ben Bella était l’un des rares leaders du grand Maghreb pour qui la libération des peuples de la région ne pouvait se faire qu’à travers le combat pour la construction d’un avenir commun ». Quant à Assabah, il a estimé que « les héros qui ont fait l’histoire comme ce fut le cas pour Ben Bella ne disparaissaient pas. Ce sont des figures qui ont rédigé ses pages lumineuses ».
Le journal note que l’ancien président est « un des héros de l’histoire moderne de la nation algérienne, en sa qualité de combattant dans la révolution qui a fait un million et demi de martyrs, de premier président de la République qui a recouvré son identité et qui a redonné sa place naturelle à l’Algérie dans son droit à la vie dans la dignité ».
Pour sa part, le journal Al Bayane a retracé sous le titre « Décès de Ahmed Ben Bella, figure historique de l’indépendance algérienne », le parcours de combattant du premier président de l’Algérie indépendante depuis son engagement dans la clandestinité contre l’occupant français, l’attaque de la poste d’Oran, le déclenchement de la Révolution, le détournement de l’avion des responsables de la Révolution en 1956 jusqu’à l’indépendance et l’accession à la magistrature suprême.
« Ahmed Ben Bella s’est éteint », c’est sous ce titre que Libération a retracé l’histoire de ce « fervent partisan du panarabisme qui avait voulu instaurer un socialisme typiquement algérien dit socialisme autogestionnaire ». De son côté et sous le titre « Disparition de l’une des figures historiques du mouvement de libération du Maghreb arabe », Rissalet El Ouma est revenu également sur le parcours du militant Ben Bella dans la lutte pour la libération de l’Algérie, ses années de prison et sa vie politique.