Afif, c’est le papa de Karim Benzema, la star du Real Madrid. Un habitué du Buteur qui ne nous a jamais refusé une déclaration dès lors qu’il s’agit de l’Algérie de son cœur. Avant le match d’Oum Dourmane, il pressentait déjà une victoire des Verts. Au Mondial aussi, il nous avait annoncé qu’il irait «soutenir l’Algérie avec un drapeau dans les mains, comme tous mes compatriotes».
Cette fois encore, le très modeste Afif a répondu à nos questions en exclusivité pour nous parler du match du 4 juin entre le Maroc et l’Algérie, mais aussi pour nous apporter son regard de connaisseur sur l’Equipe algérienne qu’il chérit de tout son cœur. Ceux qui ne le connaissent pas pourraient peut-être douter de ses propos, en évoquant – sans doute par frustration – le fait de ne pas voir son fils Karim jouer pour l’Algérie.
L’humilité de rouler encore en… Super 5 !
Ses amis et ses proches du quartier de Bron-Terraillon en banlieue lyonnaise, où il réside avec toute sa famille, nous ont témoigné vivement son attachement et son amour indéfectible pour l’Algérie. Pour résumer le caractère de Afif Benzema, on mettra en avant, outre sa bonhomie et sa disponibilité, l’anecdote qui le révèle le mieux, celle qui veut que, malgré tout l’argent que gagne son fils, il continue à rouler encore en… Renault Super 5 qui lui sert de moyen de transport, dans son métier de plâtrier au sein de la mairie de Bron-Terraillon. Toute une philosophie de vie ! C’est dire donc que, quand on a hérité des valeurs de ses parents, rien ne peut les ébranler, pas même les milliards du football professionnel que met à sa disposition la méga-star qu’est devenu son fils. En un mot, Afif Benzema est un authentique, un vrai. Et c’est cet homme qu’on vous propose d’écouter dans l’entretien qu’il nous a accordé hier par téléphone.
«Tout mon cœur est avec l’Algérie !»
Alors Afif, toujours au fait des nouvelles de l’Equipe d’Algérie ?
Bien sûr ! Comme toujours. J’essaie de suivre les nouvelles comme tout le monde. On attend par exemple avec impatience le match du 4 juin contre le Maroc…
Vous avez suivi le match aller à Annaba ?
Malheureusement, j’étais occupé par autre chose, mais j’ai pu me rattraper par la suite en revoyant l’essentiel du match. C’était chaud, mais la victoire nous a fait plaisir à tous. Il va falloir assurer maintenant à Marrakech.
Vous allez le regarder au moins ce match retour ?
Ah, cette fois je prendrai mes dispositions à l’avance pour ne rien rater du match ! Je peux vous assurer que je serai devant ma télé le 4 juin. Personne ne veut rater un tel derby.
Vous allez le suivre avec toute la famille ?
C’est sûr ! Comme d’habitude. On rate rarement les matchs de l’Algérie. Et on est toujours dans la même ambiance, à l’algérienne quoi ! (il sourit).
Quel regard portez-vous sur l’équipe d’Algérie ?
Elle est séduisante, il n’y a pas le moindre doute. On ne se qualifie pas en Coupe du monde par hasard. C’est une équipe qui renferme beaucoup de talents. Ils n’ont pas joué longtemps ensemble et ils ont réalisé tout ce qu’on connaît. Que dire lorsqu’ils auront huilé la machine ! Je suis sûr que le jour où les automatismes seront meilleurs, nous aurons une équipe encore plus forte. Il y a tout pour faire de très bons résultats.
Comment vous voyez le match du 4 juin face au Maroc ?
Ah, je suis totalement optimiste pour ce match ! Quelque chose me dit que nous allons gagner par 2 à 1, inch’Allah. C’est un pressentiment que j’ai. Ce sera un match difficile, mais la victoire sera de notre côté. C’est ce que je ressens profondément en tous cas (il rigole).
Et votre fils Karim, va-t-il voir le match contre le Maroc ?
En principe, oui. Il n’a pas l’habitude de rater les matchs de l’Algérie. Il a des potes au sein de l’équipe d’Algérie (Karim Ziani, entre autres, ndlr). Il partira avec l’équipe de France demain en Biélorussie et le samedi soir, il n’aura pas grand-chose à faire après l’entraînement. Il suivra donc en principe le match. De toutes les façons, je vais le lui faire rappeler pour ne pas qu’il le rate. Je le pousserai à voir le match comme nous tous à la maison.
