Le Palais de la Jenina, siège du pouvoir en Algérie

Le Palais de la Jenina, siège du pouvoir en Algérie

o-QSDSQD-570.jpgDe ce palais, l’Algérie était gouvernée !

L’image montre ce qu’était l’actuelle Place des Martyrs à Alger: le Jamaa Al-Jadid sur la gauche et, lui faisant face, le fameux palais du Dey, connu sous le nom du Palais de la Jenina qui a été rasé par l’administration coloniale en 1857.

Il ne reste plus de ce « complexe royal », qui était le siège du pouvoir à l’époque, que le palais Dar Aziza, la fille du Bey, qui face à la mosquée Ketchaoua.

Cette vaste place entre le Palais et Jamaa Al-Jadid a été créée après la destruction partielle en 1831 de la mosquée d’Essayida (la dame), le plus bel et le plus vaste des édifices de la ville à l’époque. La mosquée fut détruite totalement en 1837.

Les piliers en marbre qui embellissent l’entrée du Jamaa El Kebir aujourd’hui étaient à l’origine à la mosquée d’Essayida.

A la droite et à la gauche du palais se trouve deux tunnels appelés « Sebbate » dans le langage des algérois de l’époque et jusqu’à ce jour. Il s’agit de deux passages dans lesquels se trouve dans les locaux commerciaux et qui mènent le passant face à la mosquée Ketchaoua.

Dans ce palais s’installait Salem Ettoumi Al-Thaaliby, un des proches de Sidi Abderrahmane Al-Thaaliby, le gouverneur de l’Algérie des Ben Mezghena. Ici, s’est également installé Barberousse le gréco-ottoman après un coup d’Etat au cours duquel il avait étranglé de ses mains Salem Ettoumi.

De ce palais, son frère Kheirredine Barberousse a dirigé l’Algérie en laissant après sa mort un « Etat qui n’a pas disparu avec la disparition des hommes ».

Le palais de la Djenina qui vous voyez dans l’image est demeure le palais du pouvoir jusqu’en 1817, année où il fut abandonné discrètement et précipitamment de nuit par Ali Khodja qui avait senti une odeur de coup d’Etat militaire ourdi par ses amis et ses collègues.

Depuis cette date, Dar Essultan ou palais du roi à Bab Djdid, sur les hauteurs de la ville, dans la citadelle de la Casbah dont le nom s’étendra par la suite à toute la vieille ville.

J’ai failli oublier de dire aussi que Sidi Abderrahame El-Thaaliby habitait ici et donnait ses cours en cette place où l’on voit des tentes. Et de manière précise à l’intersection entre la mosquée que nous voyons à gauche et l’actuelle station du bus et le siège de la poste. Le palais de la Jenina a été détruit par l’occupant en 1857.