Le pain cédé à des prix exorbitants A quoi servent les promesses des décideurs ?

Le pain cédé à des prix exorbitants A quoi servent les promesses des décideurs ?

A chaque fête religieuse, notamment celles de l’Aïd el Fitr et l’Aïd el Adha et comme chaque année, certains décideurs, qui pensent sérieusement, qu’ils sont écoutés et qu’ils représentent réellement « quelque chose », font des campagnes de sensibilisations et des sondages auprès des différents commerçants, activant dans l’alimentation générale, le transport et auprès des boulangers pour leur demander d’assurer une permanence, afin de répondre aux besoins des populations en matière d’approvisionnement.

Par la suite, ces mêmes responsables font des déclarations rassurantes, laissant entendre que toutes les mesures sont prises afin que rien ne manque durant les jours de fête.



Malheureusement, la réalité est tout autre, elle est même amère car tout manque pendant ces manifestations religieuses et même deux, souvent trois jours après, pas de pain, pas de transport, très peu de commerces ouverts ne disposant pas de certaines denrées, à cause des magasins de gros fermés. En somme, un cercle vicieux qui fait des consommateurs des éternels dindons de la farce.

En effet, le premier jour de l’Aïd el Adha, à Arzew, la baguette de pain a été vendue à raison de 30,00 dinars, deux jours après, soit pendant toute la journée de jeudi, la majorité des boulangeries n’ayant pas jugé utile d’ouvrir leur porte , ce qui a fait que le pain se faisait très rare, à telle enseigne que la baguette a été cédée au prix de 20,00 dinars au niveau de la cité des HLM et au niveau de la place Gambetta, par les vendeurs à la sauvette.

A la remarque faite par une personne concernant le prix exorbitant, le vendeur lui a juré avoir payé au boulanger le prix de 15,00 dinars l’unité.

A Bir El Djir, la seule boulangerie en activité pendant le deuxième jour de Aïd EL Adha était envahie par les clients et pour satisfaire toutes ces personnes, le boulanger refusait de servir plus de cinq baguettes de pain par individu.

Vendredi, à hai Chahid Mahmoud, commune de Hassi Bounif, les habitants faisaient du porte-à-porte des magasins de commerce en alimentation générale, à la recherche du pain.

Un commerçant nous a confié avoir été réveillé mardi à 3 heures du matin, par son fournisseur de pain qui lui a livré la quantité qu’il lui avait commandée, mais la cuisson laissait à désirer. C’était du pain à moitié cuit a-t-il indiqué.

Les citoyens ne sont pas dupes, explique un citoyen dans un bus desservant la ligne numéro 11. Nous savons très bien que tout ce qui

se dit sur ce sujet, n’est que du baratin car chacun fait ce qui lui semble bon de faire. Les lois sont bafouées et c’est les petits qui subissent les frais, c’est pour cette raison que la confiance a été perdue, ajoutant à son commentaire, l’histoire de l’enfant qui a dit à son père : « papa, je mens et mes amis croient à tout ce que je leur raconte. Il viendra le jour où tu diras la vérité et personne ne te croira mon fils », lui répondit le père.

A.Bekhaitia