Le pacte économique et social en Algérie: succès du dialogue engagé par l’Etat

Le pacte économique et social en Algérie: succès du dialogue engagé par l’Etat

Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé mardi au Caire que le pacte national économique et social entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux, signé en octobre 2006, était un couronnement du processus de dialogue et de concertation engagé par l’Etat depuis les années 90.

Intervenant lors d’une table ronde sur « le pacte social arabe » organisée dans le cadre des travaux de la 28ème session de la conférence arabe du travail, M. Louh a précisé que la conclusion de ce pacte coïncidait avec le lancement du programme de développement initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.

Le document a permis, a-t-il indiqué, de parvenir à des résultats positifs, notamment en matière de stabilité du taux de croissance économique hors hydrocarbures à près de 6 pc et à 9 pc en 2009, de recul du taux de chômage de plus de 17 pc, en 2004, à moins de 10 pc en 2010.

Ce pacte, a-t-il souligné, part du principe que le développement est indissociable sur les plans économique et social, et que le dialogue social constitue un mécanisme pour faire face aux crises et trouver les solutions idoines en maintenant l’équilibre entre les exigences économiques et les aspirations sociales.

Le pacte vise notamment la promotion d’une économie diversifiée, productive et génératrice de richesses et de postes d’emploi, la réduction de la dépendance de l’économie nationale aux hydrocarbures à travers la diversification de la production et l’encouragement des investissements outre la réduction du taux de chômage et l’instauration d’un climat social stable qui favorise le développement, a poursuivi le ministre. Evoquant l’expérience algérienne en matière de dialogue social, M. Louh a souligné que cette expérience a suscité l’intérêt des organisations régionales et internationales.

Ainsi, l’Algérie a été invitée à présenter son expérience en la matière lors de la 309 ème session du conseil d’administration du Bureau international du travail (BIT) qu’il a qualifiée d’ »expérience pilote ». M. Louh a souligné que le dialogue social en Algérie est le résultat d’une gestion politique au plus haut niveau, et constitue un mécanisme essentiel à la préservation de la sécurité sociale et à l’instauration d’un climat favorable à la croissance économique et au bien être social.

Fondé sur la Constitution algérienne et le système législatif qui garantit les droits principaux des travailleurs, le dialogue social se déroule sur trois niveaux. Le premier concerne l’entreprise économique où près de 3000 conventions collectives et 14000 accords collectifs ont été signés.

Au niveau des filières de l’activité commerciale , il a été procédé à la signature de 68 conventions collectives de branche et 119 accords collectifs de branche. Au niveau national, 12 rencontres bilatérales (gouvernement-UGTA) et 13 rencontres tripartites (gouvernement-patronat-UGTA) ont été tenues.

Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale a affirmé que ces rencontres constituent un espace de concertation sur les dossiers économiques et sociaux stratégiques à caractère national, tels les moyens de faire face à la crise financière et économique mondiale et les grands dossiers relatifs au développement économique.

Il s’agira également d’examiner les dossiers à caractère social, en l’occurrence l’organisation nationale de la sécurité sociale, la protection du pouvoir d’achat, ainsi que le dossier relatif à l’emploi et à l’absorption du chômage. Le ministre a, d’autre part, plaidé pour la création d’un ensemble économique arabe en vue de faire face aux défis posés par le nouveau système de relations internationales, liés à des dossiers importants comme celui de l’énergie, de l’eau, de la sécurité alimentaire, du chômage et son impact sur le développement économique.

Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de conclure des pactes économiques et sociaux régionaux, à l’effet de parvenir à un pacte arabe global. Le vice-président du conseil des ministres égyptien, M. Yahia El Djamel qui a présidé la table-ronde, avait salué le rôle de l’Algérie dans la promotion de l’action arabe commune. « La Révolution algérienne reste gravée dans les mémoires et un exemple à suivre pour tous les peuples arabes », avait-il souligné