Le groupe Sonelgaz va travailler avec l’initiative industrielle Desertec (DII) sur des projets communs dans le domaine des énergies renouvelables.
Hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, dont il était l’invité de la rédaction, le P-dg de Sonelgaz a constaté que l’initiative industrielle Desertec (DII) «nous intéresse». Et cela dans la mesure où DII s’inscrit, selon Noureddine Boutarfa, dans le cadre de la démarche algérienne de promotion du renouvelable sur une base locale et industrialisée. Et d’autant que l’Algérie s’est déjà lancée dans un programme de production à l’horizon 2030 de 22 000 mégawatts d’électricité d’origine renouvelable dont 10 000 MW sont destinés à l’exportation et «ouverts à tous les partenariats». Toutefois, Noureddine Boutarfa a assuré que «nous ne sommes pas entrés» dans Desertec mais «nous allons travailler avec Desertec sur des projets communs». Ainsi, le protocole de coopération stratégique, signé vendredi dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et DII engage les deux parties dans l’élaboration d’études communes pour déterminer les technologies meilleures pour le développement des énergies renouvelables et permettre d’identifier les obstacles physiques et juridiques au transfert de l’électricité du sud vers le nord de la Méditerranée. Il s’agit de «voir s’il n’y a pas une spécificité algérienne, et il y en a, qui permettrait d’aboutir aux mêmes besoins qu’a l’Europe en matière d’énergie», a dit Noureddine Boutarfa. Comme il s’agira d’«essayer de trouver les bonnes formules» et travailler notamment sur «le swap de l’énergie entre le gaz et le solaire», relève l’invité de la Chaîne III. Et d’autant que les difficultés d’exportation, en termes de pays de transit et de réalisation des interconnexions avec l’Italie et l’Espagne, restent encore en suspens, même si l’association des transporteurs d’électricité de la Méditerranée Metso a pu être boostée, le P-dg de Sonelgaz a estimé nécessaire de «repenser le réseau de transport» pour l’adapter au renouvelable. Mais aussi que «l’Europe doit s’ouvrir» pour garantir son approvisionnement énergétique durable. Dans cet ordre d’idées, Noureddine Boutarfa indique que Sonelgaz a soumissionné dans le cadre d’un consortium pour un «travail qui doit être remis à la Commission européenne» qui cherche à «voir clair» parmi les programmes de développement du renouvelable lancés dans chacun des pays méditerranéens ou à titre régional.
C. B.
BOUTARFA RÉFUTE LES DÉLESTAGES :
«Je n’ai pas connaissance d’incidents majeurs»
Le P-dg de Sonelgaz réfute tous délestages, toutes coupures fréquentes et intempestives d’électricité. Sur les ondes radiophoniques, Noureddine Boutarfa affirme qu’il n’avait «pas connaissance d’incidents majeurs», même s’il relève que la «distribution mène un programme d’entretien» localisé et durant la journée. Concernant la distribution publique de gaz, le P-dg de Sonelgaz a assuré que ce programme qui bénéficie de 60 milliards de dinars alloués par l’Etat «marche très bien». Cela même si une centaine de localités, sur les 700 programmées dans le cadre du précédent programme quinquennal, restent à alimenter. Et dans la mesure où les oppositions de passage entraînent entre un à deux ans de retard dans la réalisation du programme.
C. B.