Le Président-Directeur général de la compagnie aérienne Air Algérie, Abdelouahid Bouabdellah, a plaidé pour l’assouplissement des conditions d’accès au financement bancaire en prônant, notamment, la révision opportune du crédit documentaire ‘’Credoc’’, estimant que les résultats engendrés par ce mode de financement sont mitigés et insuffisants dans la pratique.
Il précise que les dividendes tirés du ‘’Credoc’’ sont plutôt l’apanage des entreprises habilitées à délivrer des certificats de conformité, notamment les bureaux d’études étrangers. En effet, les entreprises, nationales, tant publiques que privées, sont lésées dans cette démarche où nombre d’entre-elles, dont Air Algérie, ont connu un manque à gagner et des trous au niveau de leur trésorerie sachant que le ‘’Credoc’’ a mené de nombreuses entreprises à des déficits financiers.
Affirmant que le ‘’Credoc’’ est l’origine du déficit financier causé à la compagnie aérienne évalué à des millions de dollars.
Les lourdeurs bureaucratiques et les lenteurs des démarches administratives et bancaires à suivre scrupuleusement par les entreprises dans leurs transactions financières internationales ont complètement déréglé le fonctionnement de certaines entreprises, selon des managers et dirigeants de sociétés publiques et privées qui ont unanimement réfuté le ‘’Credoc’’.
Selon le boss d’Air Algérie, un simple affrètement d’un avion étranger pour le transport des passagers coûte énormément cher en ce sens que le ‘’Credoc’’ contraint la compagnie à s’aligner sur des procédures nonchalantes et décourageantes.
Soucieux des risques et des dangers de mésinterprétation des méthodes de gestion des dirigeants des entreprises, le Président-Directeur général de la compagnie aérienne Air Algérie, Abdelouahid Bouabdellah, estime « qu’il devient impérieux et nécessaire de définir les contours de l’acte normal de gestion non pénalisable et l’acte sujet à sanction anormal et pénalisable et répréhensible entrant dans le cadre de malversations et d’atteinte au patrimoine.»
Ainsi, pour mettre un terme à toute ambiguïté et éviter toute équivoque, il préconise une règlementation inspirée par les managers et conforme aux valeurs et standards internationaux. Cependant, il est favorable à la sanction des fautes graves inhérentes à la gestion afin de ne pas laisser impunis les actes de gestion contraires au bon sens et aux règles élémentaires de respect du code des affaires.
Aussi, pour lui, le jugement des actes de gestion doivent être mené par des magistrats spécialisés et bien formés en matière de management et de contrôle des comptes financiers des entreprises.
Récusant le fait que des gestionnaires du secteur public soient sanctionnés pénalement en raison de leurs erreurs professionnelles, Bouabdellah estime que le code des marchés ne concernait pas les entreprises publiques dans le passé, alors qu’aujourd’hui, il englobe toutes les entreprises.