Les responsables de la Gendarmerie nationale ont été bien inspirés de mettre en place un numéro vert, le 10/15. C’est un véritable succès. Comme en témoigne le nombre d’appel reçus depuis janvier à fin juillet. Pas moins de 882.775 appels lancés par des citoyens. Soit une moyenne de 85.000 appels par mois enregistrés par les services de téléinformatique de la gendarmerie nationale.
Selon un document rendu public par la cellule de communication, près de 600 personnes ont été sauvées in-extrémis alors qu’elles se trouvaient en face d’individus qui avaient l’intention d’attenter à leurs vies. Le plus grand nombre de communications et demandes de services émanant de citoyens résidant dans différentes wilayas du pays a été enregistré pendant le mois de Ramadhan avec un chiffre de 126. 073 appels, souligne encore le document de la GN.
Pour ce mois de Ramadhan 2013, la criminalité a connu une hausse subite. Ce qui a nécessité des interventions rapides de la gendarmerie. Au total 3.967, dont 78 sont suivies par des arrestations en « flagrant délit » d’individus.
Ce numéro vert a permis au service de la Gendarmerie d’avoir une idée du civisme, voire du patriotisme des algériens. Ainsi, on apprendra que 8.660 appels, dont 1.270 liés au crime organisé, ont été effectués par des citoyens pour dénoncer des actes de contrebande, comme le trafic de carburant, le trafic de drogue et d’armes au niveau des frontières.

D’ailleurs le commandement de la Gendarmerie a salué à ce propos « la contribution des citoyens au renforcement des conditions sécuritaires à travers les appels sur le numéro vert ». Il reste que le gros de ces chiffres sont en rapport directe avec la délinquance routière, les plages, la violence des les places publiques. Soit en tout 818.000 cas.
Le document de la gendarmerie fait état aussi de 17.333 interventions effectuées suite au signalement des accidents de la circulation par les victimes et par les citoyens.
Au vu du succès connu par ce numéro vert, le 10/15, on se prend parfois à regretter que les autorités n’aient pas pensé à le mettre en place plutôt, car des vies humaines victimes de la criminalité seraient certainement épargnées, sans compter des milliards économisées par l’économie algérienne, mise en coupe réglée par les cartels des frontières.