Le numéro vert «3033» sera élargi aux 48 wilayas ,Devoir de signaler les violences contre les enfants

Le numéro vert «3033» sera élargi aux 48 wilayas ,Devoir de signaler les violences contre les enfants
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Dénoncer ou signaler un cas de violence à l’égard des enfants demeure encore une procédure qui s’installe timidement dans notre société. Entravée par le poids du silence et appuyée par le manque de moyens et de mécanismes mis en place dans le cadre de la lutte contre la maltraitance, la protection des enfants maltraités est à ses premiers pas en l’absence de mécanismes de protection spéciaux.

Des lacunes de moyens de communication qui laissent, en outre, les enfants très mal informés sur leurs droits. Dans ce contexte, le Réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (NADA) demeure le seul réseau qui met à la disposition des enfants un numéro vert pour le signalement des actes de violence.

Le numéro vert «30 33» a été lancé depuis 2008 dans le cadre du programme «Je t’écoute» destiné à recevoir les appels signalant des actes de violence à l’encontre des enfants. Le numéro vert a été lancé au début dans la capitale comme zone pilote puis élargi à 15 wilayas en 2010. Depuis sa mise en place, le numéro reçoit un nombre d’appels en augmentation incessante. D’après une déclaration faite par le président du Réseau, Arar Abderrahmane, ce numéro vert sera élargi aux 48 wilayas, au bénéfice des enfants subissant des actes de violence, d’autant que le nombre actuel d’appels d’enfants sollicitant de l’aide est très élevé. C’est en collaboration avec les secteurs concernés, à renforcer les capacités des professionnels que l’annonce a été faite lors d’une visite à la cellule d’écoute du Réseau à Alger effectuée par la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaafar, et du ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhammadi. M. Arar a affirmé que le programme «Je t’écoute» a permis de «maîtriser le mécanisme d’accompagnement et de gestion des situations difficiles et d’urgence ainsi que la désignation de professionnels au niveau de différentes associations». Relevant un accroissement du nombre d’appels d’enfants en détresse qui sollicitent l’aide du réseau, il a souligné que l’écoute, l’orientation, l’accompagnement, la médiation et la solidarité représentent la meilleure réponse à cette détresse. Il a appelé, à cet effet, à décentraliser le traitement des cas et à élaborer une nouvelle loi sur la protection des droits de l’enfant. Mme Djaafar et

M. Benhammadi ont insisté, pour leur part, sur l’importance de renforcer le partenariat avec les différentes institutions de l’Etat et la société civile afin de promouvoir la culture des droits de l’enfant et le protéger contre toutes formes de violence ou de maltraitance. La ministre déléguée chargée de la Famille a, dans ce cadre, mis en exergue l’importance du plan de communication pour la promotion des droits de l’enfant.

M. Benhammadi s’est engagé, de son côté, à financer un projet d’introduction des TIC dans les centres d’écoute du Réseau et de création de banques de données sur la situation de l’enfant et la famille en Algérie.

Yasmine Ayadi