Le nouvel an amorcé par la hausse des prix, Les produits laitiers plus chers en 2014

Le nouvel an amorcé par la hausse des prix, Les produits laitiers plus chers en 2014

L’année 2014 a été amorcée dès son premier jour (hier) par une hausse surprise des produits laitiers. Il s’agit des premières conséquences de la dévaluation du dinar, explique- t-on d’une part, et de la hausse des produits des matières premières sur les cours mondiaux d’autre part. Selon nos sources, d’autres produits connaitront une hausse des prix les jours à venir.

Hier matin 9H30, premier contact de l’année 2014 : l’épicier du coin. Première information : la brique de lait Candia passe de 75 dinars à 90 dinars. Tous les yaourts sont plus chers que la veille d’au moins 20%. En effet, chez l’épicier du coin, le consommateur a été surpris de la hausse de certains produits comme la brique de lait de marque Candia.

«Le lait Candia coute 90 dinars, avec une hausse de 15 dinars», a déclaré un vendeur en magasin à Oran (quartier Haï Daya) qui revenait de chez son fournisseur l’air surpris. «Cette hausse concerne également les autres produits laitiers comme les yaourts», a-t-il ajouté. «L’année commence bien!», a commenté pour sa part un père de famille rencontré sur place.

Pour expliquer cette hausse, nous avons contacté en premier lieu la société «Tchin Lait Candia». Selon M. Berkati, directeur marketing et vente de ladite société, «cette augmentation est due à la dépréciation du dinar algérien une année durant sur les taux de changes face à l’euro. Ceci s’est répercuté sur le prix de revient des matières premières, dont la poudre lait, qui connaissent, d’ailleurs, une hausse sur les cours mondiaux.

La dévaluation officielle du dinar n’a pas été sans creuser encore l’écart». Notre interlocuteur a confirmé la hausse de leur produit (brique de lait) qui est de 15 dinars justement. Interrogé sur une éventuelle hausse des autres produits, comme les jus, M. Berkati a expliqué que, «pour le moment, ces produits sont épargnés (par la hausse des prix)» avec une réserve sur une prochaine majoration des prix.

En somme, les premières conséquences à court terme de la politique monétaire du gouvernement viennent d’apparaitre et l’année 2014 promet d’être celle d’une inflation généralisée, à en croire les différentes analyses données à ce sujet.

Plus explicitement, la dépréciation du dinar devrait avoir une conséquence à court terme qui est l’inflation. A moyen terme le résultat devrait être une baisse des importations. Tout ceci dans le but d’encourager la production locale et l’exportation.

Enfin, il y a lieu de signaler que des disfonctionnements de production et de distribution ont touché le lait en sachet. Le quotidien Liberté a rapporté qu’une pénurie de lait était signalée depuis une semaine dans le centre du pays, notamment à Boumerdès et Alger. «Ce produit de première nécessité est resté introuvable dans les épiceries de plusieurs localités des wilayas de Boumerdès et d’Alger.

Cette situation, qui va durer encore quelques jours, est due au manque de poudre de lait à l’unité Giplait de Boudouaou qui couvre quatre wilayas du pays (Alger, Boumerdès, Bouira et Blida) avec une production estimée à 270.000 litres par jour», avait annoncé le quotidien.

Certaines sources ont expliqué ceci par la rupture des stocks de poudres de lait, dont le prix a connu des records en 2013 à travers le monde. Par ailleurs, certains commerçants parlent d’une hausse généralisée des prix cette année.

Les raisons sont les mêmes : dépréciation du dinar et impact du Crédoc (crédit documentaire) sur les transactions de commerce international. Pour le matériel électronique et informatique, un importateur a confié s’attendre à une hausse des prix encore plus importante que celle des années précédentes.

Benchikh R.