«L’administration est tenue par l’application de la loi, rien que la loi ! Il s’agira de donner toute leur crédibilité à ces élections. Nous veillerons de ce fait que la transparence soit de rigueur et que la neutralité dans le comportement de nos agents soit irréprochable.»
“Nous demandons du professionnalisme, nous demandons l’application de la loi pour qu’il n’y ait aucun reproche à l’endroit de l’administration du fait de tel ou tel comportement qui est à bannir.
L’administration algérienne a toujours été présente dans ces étapes. C’est une étape très importante, il s’agit de réformes politiques qui viennent consolider tout le programme du Président de la République qui,
faut-il le rappeler, est basé sur la réconciliation nationale, sur le développement économique et social ainsi que la construction d’un Etat de droit, mais ce qui consolidera le socle de tous ces acquis réside dans l’application juste, dans le cadre du respect de la loi, de toutes ces réformes.
Dans ce contexte je rappellerai que le premier acte réside dans ces élections législatives pour lesquelles on se doit d’être responsable avec l’implication de tous, pour que ce rendez-vous soit le rendez-vous de l’Algérie.» Ces propos de M. Abdelkader Ouali, secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui présidait hier à Sétif une journée d’étude régionale consacrée aux prochaines élections législatives, attestent on ne peut mieux de l’intérêt et l’importance qui sont consentis à cette échéance du 10 mai qui constitueront sans nul doute une étape importante dans l’approfondissement du processus démocratique dans notre pays et seront, pour ceux qui doutent encore de l’unité de ce peuple, une preuve formelle d’une Algérie qui avance, forte et unie.
Dans ce contexte le slogan de ces élections qui a été présenté pour la première fois hier à Sétif et qui s’intitule «Notre printemps, c’est l’Algérie» est révélateur de l’espoir et la sérénité qui caractérisent actuellement le climat général et qui interviennent pour cimenter le socle de l’Algérie et consolider son immunité, comme devait le souligner M. Abdelkader Ouali
En s’adressant à tous ces responsables œuvrant au niveau des wilayas de Sétif, Batna, Oum el Bouaghi, Bordj Bou-Arréridj, Msila, Bejaia, Constantine, Jijel et Mila, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur reviendra sur le message du ministre qui, dira-t-il, insiste particulièrement sur la consolidation des efforts qui sont consentis par ces cadres et agents de l’administration, les exhortant à une plus grande mobilisation en cette étape importante qui nécessite aussi l’implication de toutes les forces vives de la société.
Il reviendra sur la portée de ces prochaines élections législatives et l’impact quelles sont appelées à produire dans l’approfondissement du processus démocratique dans notre pays. Une importance particulière qui est dictée par 4 éléments clefs, en ce sens que ces élections législatives constituent le premier acte dans l’exécution des réformes politiques initiées par le Président de la République, que ce rendez-vous électoral intervient immédiatement après la promulgation de la nouvelle loi sur les élections, avec beaucoup d’améliorations qualitatives qui consacrent une large place à la transparence, la neutralité de l’administration, un contrôle rigoureux des élections, de même que les deux mécanismes induisant le contrôle politique et un contrôle par les magistrats.
Ces élections sont destinées à faire émerger, une assemblée qui aura à charge la révision de la Constitution et donc une occasion privilégiée pour un changement qualitatif et profond par une large participation et une ouverture politique, rappelant le discours prononcé par le Président de la République à Arzew, le 13 février 2012, pour une mobilisation générale, exhortant par la même les partis politiques à proposer des programmes porteurs de progrès, présenter des candidats compétents, dignes de confiance tout en consacrant une large place à la jeunesse et à la femme dans la vie politique.
Il procédera ensuite à une large rétrospective, au moment où le pays était confronté à des défis importants, le plus important d’ordre sécuritaire, et le second mais non moins important d’ordre économique, face à une lourde dette évoquant dans ce contexte l’apport des programmes initiés par le Président de la République pour sortir le pays d’une situation dramatique, ajoutant que les réformes engagées par le Chef de l’Etat, ne sont pas un fait isolé mais s’intègrent de plain-pied dans un processus destiné à prendre en charge la situation qui prévalait et à approfondir le processus démocratique.
Un programme qui repose sur 4 éléments importants inhérent au renforcement de la réconciliation nationale, la relance du développement social et économique, l’approfondissement du processus démocratique, la mise en place d’un Etat de droit ainsi que le retour de l’Algérie sur la scène internationale par le canal d’une diplomatie forte, rappelant la réalisation de 3 programmes quinquennaux de développement qui ont permis à l’Etat d’investir entre 1999 et 2009, près de 19.000 milliards de dinars, soit l’équivalent de 246 milliards de dollars. Autant de réformes qui ont permis au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales d’engager plusieurs textes de lois rappelant à cet effet le code communal et le code de wilaya, la loi sur les associations, la loi sur les partis et la loi sur les élections. Si pour les premiers textes de loi, il s’agissait de mettre la déconcentration au service de la décentralisation, la loi sur les associations consacrait la place qu’il faut à la démocratie participative au moment où celle relative aux partis se traduit, indépendants compris, par un dépôt global de 2.053 listes, dont 893 pour les 21 partis nouvellement agréés et 900 autres listes pour les 23 anciens partis.
Les prérogatives de l’administration dira-t-il sont clairement dictés par les textes législatifs et se retrouvent notamment dans l’encadrement et l’organisation des opérations électorales à l’effet de garantir le meilleur déroulement avec la nécessité de veiller à l’application stricte de la réglementation partis politiques, candidats et magistrats.
F. Z.
La Commission nationale de surveillance des élections a repris ses activités
Après un gel de ses activités qui a duré près d’une semaine, la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) a repris hier son travail, a annoncé son président, M. Mohamed Seddiki à l’issue d’une réunion de ses membres, et également, représentants des partis politiques en lice pour le scrutin du 10 mai prochain. Les membres de la Commission ont examiné également «les autres démarches à entreprendre» afin d’amener les pouvoirs publics à répondre à leurs propositions, visant notamment à «garantir des élections transparentes», a-t-il ajouté, sans toutefois donner de détails sur ces «démarches».
Concernant le choix d’un bulletin de vote unique, exprimé par « la majorité des 44 partis politiques en lice «, le rapporteur de la CNSEL, M. Redouane Benatallah, a affirmé que la Commission était toujours attachée à cette option, en rappelant à cet égard que ce mode «a fait ses preuves dans plusieurs pays». Il a ensuite ajouté que la Commission avait proposé au ministère de l’Intérieur la mise en place d’une commission technique conjointe pour trancher cette affaire, tout en précisant que le ministère «est libre de définir le mode de scrutin».
Dans ce contexte, M. Mohamed Zerrouki, président du Front National pour les Libertés (FNL), a déclaré vendredi dernier, en marge d’une rencontre qu’il a animée au siège de son parti, à Oran, qu’il «est contre le gel des activités de la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) auquel ont appelé des membres de certaines formations politiques en lice pour les législatives du 10 mai prochain». «M. Zerrouki, qui siège également au sein de la CNSEL, a ajouté qu’il «ne partage pas non plus l’avis des neuf représentants des partis sur cette prétendue dissolution de la CNSEL «, en réaffirmant l’engagement pris par le Président de la République pour garantir des élections transparentes et crédibles.
Pour rappel, le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Mohamed Talbi, avait préconisé comme solution au problème relatif au bulletin, objet de conflit avec la Commission nationale de surveillance des élections, l’utilisation «d’un bulletin pour chaque liste» jugeant «irréaliste» la demande de la commission d’un «bulletin unique» englobant tous les partis en lice.
Reste à ajouter que les revendications de la CNSEL portent également sur le détachement des membres des commissions communales et de wilaya pour qu’ils se consacrent pleinement à l’accomplissement de leur mission et la mise à leur disposition de moyens logistiques. Ils demandent aussi la clarification des modalités d’application de l’article 3 de la loi électorale relatif à la représentation de la femme sur les listes électorales.
Mourad A.
Surveillance des élections
L’ONG américaine NDI présente
Les objectifs de cette délégation de précurseurs, composée de 5 personnes, est ‘‘d’exprimer le soutien de la communauté internationale à la gouvernance démocratique, à la conduite des élections multipartites en Algérie, et de fournir un rapport impartial et exact sur le processus électoral au peuple algérien et à la communauté internationale.’’
L’ONG américaine National Democratic Institute (NDI) a envoyé en Algérie ‘‘une mission d’évaluation de l’environnement préélectoral’’ en Algérie en prévision des élections législatives du 10 mai prochain, qui sera suivie par une autre mission d’observateurs de ce scrutin, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Les objectifs de cette délégation de précurseurs, composée de 5 personnes, est ‘‘d’exprimer le soutien de la communauté internationale à la gouvernance démocratique et à la conduite des élections multipartites en Algérie, et de fournir un rapport impartial et exact sur le processus électoral au peuple algérien et à la communauté internationale’’, souligne-t-elle.
Cette délégation comprend trois Américains, dont une représentante de l’ONG Carter Center, ainsi qu’un membre du Parlement de la Colombie-Britannique (Canada) et du président de l’Association européenne des élections. Selon le NDI, basée à Washington, cette mission préélectorale ‘‘sera suivie par le déploiement d’observateurs qui seront en Algérie le jour du scrutin et durant la période post-électorale immédiate’’. Au cours de leur mission préélectorale en Algérie, les membres de la délégation des précurseurs se réuniront avec des hauts fonctionnaires, des administrateurs électoraux, des représentants des partis politiques, de la société civile, des médias, des candidats et des représentants de la communauté internationale, précise-t-elle. A l’issue de sa mission d’évaluation préélectorale, la délégation présentera ses conclusions lors d’une conférence de presse qui se tiendra le 5 avril à Alger. Le NDI note que cette délégation ‘‘mènera ses activités d’une manière non partisane, conformément à la législation algérienne et aux normes internationales pour la surveillance des élections énoncées dans la Déclaration de principes pour l’observation internationale des élections’’. L’ONG américaine souligne aussi qu’elle coordonnerait ses activités d’observation avec d’autres groupes d’observateurs dont la délégation de l’Union européenne. Créée en 1983, le NDI se présente comme une ONG qui œuvre pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde, et qui fait appel à un réseau mondial d’experts volontaires.
Mekhatria (Ain-Defla)
Engouement pour le vote
Commune rurale et montagneuse, accrochant le chef-lieu de la wilaya d’Ain-Defla par le nord, Mekhatria vit désormais au rythme des prochaines élections législatives. C’est qu’en attendant l’étude définitive des dossiers de candidatures, attendue pour ce jeudi avec la proclamation officielle des listes en course, près d’une dizaine, « enfants du pays» sont au niveau de ces listes, entre têtes de listes indépendantes et partisanes ou figurant en deuxième position. Iras-tu voter ? La question peut sembler saugrenue de prime abord tant le tout Mekhatria attend ses joutes avec impatience, « pour qui allez-vous voter ?» sommes-nous corrigés par un jeune attablé dans un café avec des amis de son âge «là est la question». Tout de go, le jeune cafetier annonce les couleurs, «moi je vais voter pour mon oncle». Une sentence directe, sans calcul sans retenue, un choix franc ouvertement exprimé. Son oncle est «tête de liste» dans un nouveau parti. Mekhatria reste partagé. Les gens se connaissent tous, du patriarche au tout dernier-né, à fortiori les différents candidats en lice et même « ceux qui viendront notamment d’Ain-Defla pour récolter quelques voix, étant soit des parents par alliance, soit originaires, et nés ici même», relève Mohamed, un quinquagénaire. Mekhatria compte 8.945 inscrits nous apprend M. Bouabdellah Mohamed, vice-président de l’assemblée populaire communale, des électeurs répartis sur 7 centres de vote avec pour les centres de montagne un bureau hommes et un bureau femmes. Sidi-Lakhal, Terghout ou encore Boukâabane sont des agglomérations de montagne qui poussent leurs limites jusqu’aux confins avec la wilaya de Tipasa. 8.945 voix, «l’équivalent de près de deux sièges», encore faut-il que l’élément féminin fasse entendre sa voix en sortant le jour «J». Les femmes sortiront, martèle un jeune enseignant au sortir de son collège, et d’argumenter « quand c’est une affaire de famille, on se serre les coudes». Des élections à caractère national, les futurs députés auront à représenter certes leurs concitoyens mais à débattre et à voter des lois d’impact national, mais ici à Mekhatria c’est le caractère local, de proximité qui prime. Chaque grande famille, chaque Arch veut élire un de ses enfants….
A. M. A.