Il ne manque plus qu’un bon accueil et les choses seront parfaites
Les clients ne paieront plus, désormais, de taxe pour effectuer un versement ou un retrait d’argent en espèces auprès de leur banque.
Lorsqu’un client effectuait un versement dans une banque, il devait s’acquitter, aussitôt, d’une taxe. Cette mesure qui aurait provoqué un scandale dans d’autres pays, a longtemps été appliquée chez-nous, au motif que c’est un service et que, par conséquent, il doit être compensé moyennant une commission.
Afin de corriger cette injustice et mettre de l’ordre dans la maison, la Banque d’Algérie a concocté un nouveau règlement qui a paru, hier, au Journal officiel. Certes, les organismes financiers disposent de toute la latitude pour fixer les taux d’intérêts débiteurs et créditeurs, mais ils ne doivent en aucun cas dépasser le seuil arrêté par la Banque d’Algérie.
Outre les dépôts et retraits d’argent en liquide, l’ouverture et la clôture des comptes en dinars, la commande et la remise de chéquiers, la délivrance d’un carnet d’épargne, l’établissement et l’envoi d’un relevé de comptes trimestriels et l’émission de virement de compte à compte entre clients de la même banque, font aussi partie de la nouvelle nomenclature des services assurés gratuitement par la banque. Pour les clients, ces mesures sont salvatrices et concourront à assurer de meilleures relations avec les banques.
Des agents zélés, particulièrement les caissiers, n’hésitent pas à déserter leurs postes, parfois durant de longues minutes, oubliant qu’ils sont au service des clients et qu’ils doivent tout faire pour leur faciliter la tâche. Pour plus de transparence et d’efficacité, les banques sont tenues d’informer leurs clients sur les conditions d’utilisation des comptes ouverts, sur les prix des différents services, ainsi que sur les engagements et conventions les liant.
Dans le nouveau règlement, il est question, aussi, des tarifs et commissions des opérations de commerce extérieur. Comme pour les taux d’intérêt, les montants des tarifs et commissions prélevées par les banques sont plafonnés.
La commission versée dans le cas d’une domiciliation est fixée à 3000 dinars, celle concernant l’ouverture d’un crédit documentaire est, elle aussi, fixée à 3000 dinars, en plus des frais swift qui s’élèvent, eux, à 2500 dinars. S’agissant de la commission de change, selon la nouvelle réglementation, elle a été plafonnée à 0,25% et ne doit pas, cependant, être inférieure à 2500 dinars, plus les frais swift évalués à 2 500 dinars également. La Banque d’Algérie précise que toute commission prélevée en dehors de la liste qu’elle a établie n’est pas réglementaire. De même qu’elle somme les banques d’adresser à l’Inspection générale de la BA un état trimestriel des revenus ayant trait aux opérations de commerce extérieur à l’import et de transferts de revenus. Le texte ajoute que «le cours de change applicable aux clients au titre de paiements et transferts afférents aux transactions internationales courantes, ainsi que tout autre paiement autorisé s’apparente au cours effectif d’exécution de l’opération de change de couverture sur le marché interbancaire des changes».