Le nouveau ministre du tourisme l’a annoncé hier: Arrêt de l’expansion des zones touristiques

Le nouveau ministre du tourisme l’a annoncé hier: Arrêt de l’expansion des zones touristiques

«Elle sont menacées par la dégradation due aux multiples transgressions commises par des citoyens, des hommes d’affaires et parfois par certaines instances.»

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hassan Mermouri, a annoncé hier sur une chaîne de télévision privée, «l’arrêt définitif de l’opération d’expansion des zones touristiques dans les wilayas côtières et le réexamen des dossiers des projets déjà lancés». «Il existe en Algérie près de 225 zones d’expansion touristiques en Algérie, dont certaines ont bénéficié du plan d’aménagement.

D’autres zones, environ 24, sont déjà entrées en exploitation. Mais ce qu’il faut dire, c’est que ces zones d’expansion sont menacées par la dégradation due aux multiples transgressions commises par des citoyens, des hommes d’affaires et parfois par certains instances», a-t-il fait savoir lors d’un entretien accordé à Ennahar TV. Il faut dire que tout le monde sait que dans la plupart de ces ZET, des terrains d’assiettes ont servi pour implanter des lotissements et des coopératives immobilières, etc. «La décision que nous allons prendre est de mettre un terme à cette dégradation pour tenter de préserver au moins ce qui reste de ces zones d’extension. Par la suite, une étude au cas par cas sera opérée afin d’essayer de récupérer ce qu’il en reste et s’il s’avère que tout assainissement du dossier est impossible, il sera procédé soit à l’arrêt définitif de l’ extension soit au déclassement de la zone en question», a-t-il fait savoir.

Le nouveau ministre compte s’attaquer aussi aux retards accusés dans les projets d’aménagement des complexes étatiques. Pour Hassan Mermouri, «l’absence de main-d’oeuvre qualifiée dans ce domaine est une raison valable de ces retards, mais elle ne peut les justifier à elle seule». «Il reste neuf complexes où les travaux n’ont pas été entamés. Quand on voit que l’année de l’opération d’aménagement date de 2011, on se pose de nombreuses questions (…).

Il y a parfois des raisons objectives, notamment l’absence d’entreprises spécialisées dans ce domaine (…). Mais cela ne justifie pas le grand retard de six ans», a-t-il indiqué. D’après Marmouri, comment faire de l’Algérie une destination attractive pour les touristes, avec sa très faible capacité d’accueil par rapport aux pays voisins, qui est d’environ 100 000 lits et demeure le principal problème entravant le développement du tourisme en Algérie? Il existe en Algérie 2 116 agences de tourisme, dont la plupart organisent des voyages en dehors de l’Algérie, en s’occupant notamment du Hadj et de la Omra et 200 autres se limitent à proposer des services d’accueil uniquement, est-il relevé.

Le ministre a indiqué que pour tenter d’en finir avec la bureaucratie, «le ministère du Tourisme et le département des Affaire étrangères ont institué une commission mixte chargée d’étudier les dossiers de demandes de visas que lui soumet la direction du tourisme de wilaya, dans un délai ne dépassant pas 48 h. Le ministère de l’ Intérieur et le ministère de la Défense également représentés sont dans cette commission». Jusqu’ici le ministère du Tourisme a validé 1800 projets, dont 500 sont en cours de réalisation, entre complexes touristiques et hôtels, dont 80 seront livrés durant l’année en cours. Notre ambition est d’atteindre une capacité d’accueil de 200 000 lits d’ici cinq ans et se rapprocher ainsi des normes internationales en la matière», prévoit-il. En réalité, il n’existe pas de politique claire visant à promouvoir le tourisme, et encore moins d’une manière durable.