Une nouvelle loi régissant les investissements est en gestation au ministère de l’Industrie. Le nouveau texte ne sera finalisé qu’après la tenue des états généraux de la PME, en juin prochain. Mais l’on sait déjà que les PME vertes y seront favorisées.
Le code algérien des investissements est en cours de révision. La future loi sera caractérisée par une approche « sélective » en matière de politique d’incitation destinées aux entités économiques, a appris Maghreb Emergent auprès du ministère de l’Industrie, de la PME et de la promotion des investissements (MIPPI). M. Ammouri Brahiti, directeur général de la PME, a indiqué que ce ministère planche actuellement pour identifier les créneaux d’activité devant être favorisés dans le nouveau code des investissements.
L’environnement et le développement durable figurent parmi ces secteurs « importants » qui bénéficieront du soutien de l’Etat, a indiqué M. Brahiti, en marge de la conférence « Employabilité et entrepreneuriat dans l’économie verte en Algérie », organisée par GIZ (Coopération allemande au développement). L’Algérie compte actuellement « plus d’une cinquantaine » de PME vertes sur un total de 660.000 entreprises, recensées jusqu’à fin 2011.
Le prochain code des investissements sera « peaufiné », à l’issue des états généraux de la PME qui auront lieu, « si tout se passe bien », en juin prochain, a indiqué M. Brahiti. Les préparatifs pour la tenue de cette rencontre nationale devant réunir « l’ensemble des acteurs » en lien avec la vie économique ont « bien avancé », a-t-il dit.
Le code des investissements actuel a été promulgué en aout 2001. Certaines de ses dispositions, telle l’égalité entre opérateurs étrangers et nationaux, ont été rendues caduques par les mesures contenues dans les lois de finances et les LFC, adoptées ultérieurement.
Les politiques d’austérité menacent l’économie verte
Les travaux de la conférence « Employabilité et entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes dans l’économie verte en Algérie», qui s’est tenue à l’hôtel Hilton à Alger, ont pris fin mercredi. Les experts conviés à cet événement ont été répartis sur 4 ateliers traitant des énergies renouvelables, du recyclage des déchets, du transport et de la logistique, ainsi que des nouveaux services dans l’industrie propre.
Le directeur résident de GIZ en Algérie, Siegmund Müeller, a déclaré que la question qui s’impose en cette conjoncture de crise économique mondiale est de savoir si les politiques d’austérités ne vont pas affecter les politiques incitatives pour l’économie verte, adoptés par plusieurs pays. Selon lui, l’économie verte créera 20 millions de postes d’emploi dans le monde d’ici 2030.