Le nouveau billet de 2000 dinars en circulation ce jeudi

Le nouveau billet de 2000 dinars en circulation ce jeudi

actualite2[11421].jpgCette nouvelle coupure circulera concomitamment avec les autres billets de banque pour contribuer au rafraîchissement de la monnaie fiduciaire et à sa disponibilité accrue.

L’émission d’un nouveau billet de banque d’une valeur faciale de 2000 dinars algériens (DA), décidée par le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), se fera à compter du 28 avril 2011, conformément aux règlements n° 11-01 et n°11-02 du 24 mars 2011 portant émission et mise en circulation d’une billet de banque de deux mille (2000) dinars algériens, a annoncé hier au siège de la Banque d’Algérie (Alger), le directeur de l’Hôtel des monnaies, M. Abdelaziz Hamlat, lors d’une présentation faite à la presse.

La mise en circulation de ces nouvelles coupures de 2.000 DA, devrait faciliter les échanges, est-il indiqué. Les autres motifs énumérés, concernent aussi le besoin de réformer la structure de la circulation fiduciaire, du fait de l’accroissement de la demande de la monnaie. Désormais, la valeur faciale des billets en dinars s’échelonnera entre 100 DA et 2.000 DA, soit cinq billets de 100 DA, 200 DA, 500 DA, 1.000 DA et 2.000 DA.

M. Hamlat, affirme, en présence des cadres et techniciens de la Banque d’Algérie que le nouveau billet est protégé par les meilleures mesures de sécurité et d’autres signes de protection, tout à fait en phase avec les technologies les plus actuelles en la matière et les plus conformes au standard international, pour lutter contre le faux monnayage. Cette nouvelle coupure comportera d’autres éléments de sécurité embarqués et la vérification d’authenticité rapide constitue un important aspect pris en considération. Au niveau du grand public, la vérification s’effectue au moyen des sens humains (vue, toucher et inclinaison) et au niveau des caisses à l’aide des sens, mais également avec des instruments simples tels que loupe et lampe à lumière ultraviolette. Quant à l’expertise approfondie, elle s’effectue au niveau du laboratoire de la police scientifique et autres organismes de contrôle.

Les autres éléments de sécurité évoqués ont trait à un fond de sécurité au recto et au verso composé de figures géométriques, guilloches, micro-impression et numismatique graphique, filigrane, fil de sécurité et bande holographique.

L’introduction de ces techniques, traduisent en quelque sorte le choix du thème général retenu pour ce billet de 12 couleurs (6 couleurs juxtaposées en recto et 6 couleurs juxtaposées en verso), avec une prédominance du bleu verdâtre, est relatif à la science, la technologie et le développement endogène.

Cette nouvelle coupure circulera concomitamment avec les autres billets de banque et contribuera au rafraîchissement de la monnaie fiduciaire et à sa disponibilité accrue. Il s’agit également de moderniser le billet, qui sera de très bonne qualité d’impression, car la série de coupures, actuellement en circulation, date des années 90. Questionné par El Moudjahid sur le retrait ou non des billets défectueux, M. Hamlat affirme qu’il a été déjà procédé au retrait de ces billets, remplacés progressivement par des billets neufs, surtout des 200 dinars. Les autres principales caractéristiques du nouveau billet le présentent avec une dimension de 160 mm x 71,7 mm, un filigrane à l’effigie de l’Emir Abdelkader. Par ailleurs, important à savoir, des signes imprégnés en relief permettent de connaître le montant facial du billet par les non-voyants.

Farid B.

Pression sur la demande de liquidité : Le nouveau billet de 2 000 DA,la solution ?

La Banque d’Algérie a annoncé jeudi 24 mars la mise en circulation d’un nouveau billet de banque d’une valeur faciale de 2000 DA, à l’issue de la réunion du Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC). L’émission de cette coupure bancaire coïncidera avec le 47e anniversaire de la monnaie nationale, a précisé cette institution qui a écarté, par la même occasion, tout retrait des autres billets en circulation.

«Le retrait du billet de 1000 dinars, n’est aucunement à l’ordre du jour, ni les autres billets de banque actuellement en circulation, lesquels billets continueront à être normalement échangés dans les transactions », a déclaré, à ce propos, le directeur général de l’Hôtel des monnaies de la Banque d’Algérie, Hamlet Abdelaziz. Cette mesure est censée rassurer les particuliers et les opérateurs contraints de traiter quotidiennement d’importantes quantités de billets pour le règlement de leurs opérations.

Selon les autorités de la Banque d’Algérie, l’initiative, qui se traduira par la mise en circulation du billet de 2000 dinars, ne signifiera pas le retrait des autres billets. Aussi, cette démarche permettra d’assurer «une disponibilité accrue» de la monnaie fiduciaire ont affirmé les responsables de la Banque d’Algérie.

Le nouveau billet de 2000 dinars qui «circulera concomitamment avec les autres billets de banque actuellement en circulation est appelé à contribuer au rafraîchissement de la monnaie fiduciaire et à sa disponibilité accrue», selon les précisions de la Banque d’Algérie.

Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a précisé, à ce titre, que cette mesure tiendrait à «simplifier et faciliter les transactions monétaires entre les différents agents et opérateurs économiques».

Il y a lieu de rappeler que le manque de liquidité durant la période s’étendant d’août 2010 à février 2011 est dû au fait de la forte demande sur la liquidité due aux augmentations de salaire et aux arriérés

et aux indemnités, en sus du volume des opérations de retraits qui ont atteint leur summum en mars a incité les pouvoirs publics à opter pour cette mesure d’urgence dont la date d’émission du billet de 2000 DA prévue, initialement, pour la date anniversaire de l’Indépendance sera reportée pour l’anniversaire de la création de la monnaie algérienne au regard de l’urgence.

Toutefois, les différentes lectures s’accordent sur le fait que cette mesure n’apportera pas la solution idoine pour la problématique de manque de liquidité. Bien au contraire, affirment-ils, elle contribuera beaucoup plus à aggraver le risque d’inflation que pourrait entraîner l’usage d’un billet qui comporte plus de chiffres que de valeur mais aussi, à l’encouragement de l’informel traduit par l’existence d’une

importante masse monétaire en dehors des circuits financiers réguliers évaluée à plus d’un milliard de dinars. D’ailleurs, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, dans une déclaration récente, n’a pas écarté une poussée inflationniste en 2011, qui serait engendrée par les augmentations des salaires décidées par les pouvoirs publics. Selon les experts, la solution ne réside pas dans l’injection de quantités supplémentaires de billets dans les caisses mais dans la rationalisation de la gestion de la masse d’argent au niveau de la poste qui dépasse les 3000 milliards de dinars et la relance de la production.

Cela nous amène à nous poser cette question de savoir si, réellement, la mesure de la Banque d’Algérie constitue la solution indiquée au problème de manque de liquidité.

D. Akila