En 2014, l’Algérie a prononcé 16 condamnations à mort, soit moitié moins qu’en 2013 où 40 condamnations avaient été enregistrées, a indiqué mercredi 1er avril Amnesty International, à l’occasion de la publication du rapport annuel sur la peine de mort de l’organisation non gouvernementale qui défend les droits de l’Homme.Cette baisse poursuit une tendance constatée depuis 2012 où le nombre de condamnations s’élevait à 153.
« l faut à présent lancer un débat sur la question de l’abolition de la peine de mort dans le pays », a déclaré la directrice de l’ONG, Hassina Oussedik, qui plaide pour son abrogation « pure et simple », au lieu de « s’en tenir » à la mesure temporaire du moratoire en vigueur depuis 1993.
« Le fait d’être dans le couloir de la mort, dans l’attente de l’exécution de la peine est insoutenable », a-t-elle déclaré, citant des études menées dans ce sens et démontrant l’absence d’un quelconque effet « dissuasif » de la peine de mort sur la criminalité et la violence.
Augmentation inquiétante au Moyent-Orient
Dans son rapport 2014 sur la « Peine de mort dans le monde », Amnesty International constate une hausse alarmante du nombre de condamnations à mort, notamment en Egypte et au Nigeria, dans un contexte de lutte contre le crime et le terrorisme.
Selon ces données, 2466 condamnations à mort ont été prononcées dans le monde en 2014, soit une hausse de 28% par rapport à 2013, alors que 607 peines ont été exécutées, une baisse de près de 22% par rapport à l’année précédente, informe le rapport qui s’alarme « du recours généralisé à la peine de mort au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.