Le nombre de chercheurs algériens activant dans les secteurs socio-économiques est « très réduit »

Le nombre de chercheurs algériens activant dans les secteurs socio-économiques est « très réduit »

Le nombre de chercheurs algériens activant dans les différents secteurs socio-économiques est « très réduit », a déploré jeudi à Alger le directeur général de la Recherche scientifique et du Développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag.

« Le nombre de chercheurs en Algérie ne dépasse pas les 30.000 pour 40 millions d’habitants, soit 27.000 enseignants-chercheurs et 3.000 chercheurs permanents, ce qui est très peu », a indiqué M. Aourag, qui s’exprimait en marge d’une journée d’information sur le thème « La Recherche scientifique au service de la modernité et du développement local ».



« L’Algérie n’a pas encore atteint les ressources optimales sur le plan de la recherche pour prendre en charge et résoudre l’ensemble des problèmes dont souffre le pays », a-t-il relevé.

En ce sens, M. Aourag a fait observer que dans les pays développés, un tiers des chercheurs sont dans les universités, alors que les deux-tiers activent dans le secteur socioéconomique.

Cependant, l’Algérie a développé la recherche universitaire et a délaissé la recherche scientifique dans les secteurs socioéconomiques, a-t-il regretté.

A titre d’illustration, M. Aourag a relevé que les statistiques font ressortir que les Etats-Unis d’Amérique disposent de 4.800 chercheurs pour un million d’habitants, contre 4.200 chercheurs par million d’habitants en France, alors que l’Algérie ne compte que 800 chercheurs pour un million d’habitants.

Pour le même responsable, la nouvelle loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique, qui sera soumise prochainement au Conseil de la nation et appliquée à partir de janvier 2016, devrait « recadrer » la recherche scientifique en Algérie.

« L’apport de cette loi consiste à développer la recherche scientifique dans le secteur socioéconomique », a-t-il affirmé, ajoutant qu’elle devrait booster la recherche dans les autres secteurs.

Elle permettra aussi de donner un statut au chercheur en Algérie, lequel pourrait ainsi exercer dans une entreprise ou société nationales en tant que chercheur et pas en tant que simple employé, a-t-il encore expliqué.

La nouvelle loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique a été adoptée par l’Assemblée populaire nationale le mois de septembre dernier. Le texte est actuellement au niveau du Conseil de la  nation.

La future loi consacre les activités de la recherche scientifique et du développement technologique « priorités nationales » et oblige les opérateurs économiques à investir dans l’effort national de promotion de ces activités.