Belkacem Zeghmati, le procureur général de la Cour d’Alger a annoncé que celle-ci a réduit le nombre des chambres d’instruction de 24 à 17 car l’instruction ne concerne pas toutes les affaires, a t-il indiqué mardi à Alger.
La Cour d’Alger a réduit le nombre de chambres d’instruction suite à la décision de ne maintenir cette procédure que pour les affaires qui l’exigent, a-t-il précisé expliquant que dans les cas de flagrant délit et d’aveu l’instruction n’a pas lieu.
Dans ce contexte, il a affirmé que les affaires sont traitées de façon “sérieuse et minutieuse”, soulignant que les chambres d’instruction enquêtaient actuellement sur 553 affaires qui ont nécessité la détention préventive de 191 personnes.
Le procureur général a annoncé par ailleurs, la création d’une deuxième chambre d’accusation afin d’alléger la charge que subit la première chambre.
La Cour d’Alger reçoit entre 400 et 450 affaires durant la semaine, a-t-il dit ajoutant que la juridiction comptait 89 magistrats dont 77 juges d’audiences, 11 juges de parquet et (1) un juge d’application des peines.
M. Zeghmati a souligné l’insuffisance des salles d’audiences et qui constitue, selon lui, l’entrave principale au travail quotidien du juge. Le procureur général a évoqué également “le manque d’agents de sécurité et de prévention” rappelant que la compétence de la Cour d’Alger englobait 33 communes, soit 2.200.000 justiciables.
Cinq tribunaux relèvent de la Cour d’Alger, à savoir Sidi M’hammed, El Harrach, Bir Mourad Rais, Bab El Oued et Hussein Dey. Le procureur général est revenu sur l’informatisation du secteur qui permet aujourd’hui au justiciable de s’enquérir des développements de son affaire quelque soit le tribunal qui la traite dans toutes les wilayas du pays.