Le Niger ouvert Ă  la mĂ©diation de l’AlgĂ©rie mais rejette la durĂ©e de transition

Le Niger ouvert Ă  la mĂ©diation de l’AlgĂ©rie mais rejette la durĂ©e de transition

Le rĂ©gime militaire qui dĂ©tient le pouvoir au Niger depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 se trouve actuellement Ă  un tournant crucial. La durĂ©e de la transition politique, nĂ©cessaire pour rĂ©tablir la stabilitĂ© et la souverainetĂ© du pays, suscite des dĂ©bats et des incertitudes. Le 2 octobre 2023, une annonce du gouvernement nigĂ©rien a Ă©clairci sa position sur la question de la mĂ©diation algĂ©rienne et du calendrier de la transition.

Le gouvernement algérien avait précédemment annoncé que le Niger avait donné son aval à une proposition de médiation pour résoudre la crise politique en cours. Cependant, la réponse du Niger à cette proposition semble nuancée. Le ministère des Affaires étrangères du Niger a affirmé que la durée de la transition ne pouvait être décidée que par un « forum national inclusif, » soulignant ainsi la volonté du pays de maintenir le contrôle sur ce processus.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avait annoncĂ© la tenue d’un forum national inclusif, bien que sa date reste inconnue. Les prĂ©paratifs sont en cours au niveau rĂ©gional. Jusqu’Ă  prĂ©sent, la seule indication concernant la durĂ©e de la transition Ă©manait du gĂ©nĂ©ral Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du pays, qui avait dĂ©clarĂ© en aoĂ»t que celle-ci ne devrait pas excĂ©der 3 ans.

Le Niger insiste sur le fait que la durée de la transition doit être débattue et décidée au sein du forum national inclusif, ce qui renforce la position du pays en tant que décideur ultime de son avenir politique.

L’ouverture Ă  l’examen de la mĂ©diation algĂ©rienne

MalgrĂ© les tensions apparentes, le ministère nigĂ©rien des Affaires Ă©trangères a reconnu qu’il Ă©tait prĂŞt Ă  examiner la proposition de mĂ©diation de l’AlgĂ©rie lors d’une rĂ©cente rencontre Ă  New York. Cette attitude tĂ©moigne de la volontĂ© du Niger de rechercher des solutions pacifiques pour restaurer sa souverainetĂ©.

Peu de temps après la dĂ©claration du Niger, l’AlgĂ©rie a publiĂ© un communiquĂ© affirmant que le Niger avait donnĂ© son consentement Ă  sa proposition de mĂ©diation pour une solution politique Ă  la crise. De plus, le ministre algĂ©rien des Affaires Ă©trangères sera envoyĂ© Ă  Niamey dans un avenir proche. Cependant, le contenu prĂ©cis de la proposition algĂ©rienne reste encore flou.

En août, une proposition de transition de 6 mois, dirigée par une personnalité civile acceptée par toutes les factions politiques, était sur la table. Cette proposition souligne les divergences au sein du pays sur la durée idéale de la transition. La question de savoir si une transition courte ou plus longue est la meilleure option pour le Niger reste un sujet de débat.