Pour la première fois depuis son arrivée en avril 1999, le président de la République ne prendra pas part aux cérémonies commémoratives de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et la nationalisation des hydrocarbures.
Abdelaziz Bouteflika qui n’a pas donné le coup d’envoi de l’ouverture de l’année universitaire et de l’année judiciaire 2013, ne prendra pas part également aux célébrations officielles de la création de l’Ugta et la nationalisation des hydrocarbures, en désignant pour l’occasion le Premier ministre, Abdelmalek Sellal pour le représenter.
Celui-ci devra prononcer son allocution à In Amenas et plus précisément à Tiguentourine. Selon une lecture de certains milieux, Bouteflika n’envisage pas prononcer de discours ni d’adresser un message aux travailleurs à cette occasion, en se contentant de désigner le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à le représenter. Le Président qui s’est habitué à donner lui-même le coup d’envoi de l’ouverture de l’année universitaire ainsi que l’année judiciaire, s’est abstenu cette année et semble même s’être renoncer à cette tradition qu’il l’a instaurée à son arrivée au palais de El Mouradia.
Lui qui s’était adressé au peuple à maintes reprises à l’occasion de ces deux événements, selon certains milieux, refuse de faire entendre sa voix et d’exprimer clairement sa position vis-à-vis de nombreuses questions sensibles, à l’image de l’attentat terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine, la guerre au Mali et l’autorisation du survol du ciel algérien par les avions militaires français.Le président Bouteflika ne semble pas également prêt à sortir de son mutisme qui a duré 9 mois, dont la dernière sortie médiatique remonte au mois de mai dernier.
Date à laquelle, il a prononcé son discours à l’occasion de la cérémonie de commémoration des événements de 8 mai 1945 organisée à Sétif et au cours de laquelle il a appelé les citoyens à se rendre en masse aux urnes à l’occasion des élections législatives de 10 mai 2012.Un mutisme qui fait suite, selon certaines lectures, aux développements qu’ont connus les deux partis dits au pouvoir, à savoir le FLN et le RND.
Le premier a destitué son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem tandis que le second a poussé le sien, Ahmed Ouyahia à démissionner.Le mutisme du président suscite tant d’interrogations, lui qui avait pourtant annoncé à cette même occasion en 2005 que la loi sur les hydrocarbures pourrait être amendée, chose qui a été faite une année plus tard, la révision à la hausse du Salaire national minimum garanti (SNMG) et la création de 2 millions de petites et moyennes entreprises (PME).
Le mutisme du président de la République vis-à-vis de l’agression terroriste contre le site de Tiguentourine interpelle plus d’un à s’interroger sur ce qui se déroule exactement au sommet de l’Etat ? Les raisons de ce silence radio ? Y a-t-il a un lien direct avec les élections présidentielles d’avril 2014 ?
