Le mutisme d’Alger a fait tomber le « film » égyptien à l’eau

Le mutisme d’Alger a fait tomber le « film » égyptien à l’eau

Le Caire voulait supprimer les canaux diplomatiques et imposer des médiations

Dans le but de rompre les relations diplomatiques avec l’Algérie, les égyptiens ont fait tout ce qui était en leur mesure pour créer une crise entre les deux pays. Ils ont même appelé au départ de l’Ambassadeur Abdelkader Hadjar du Caire. Ils voulaient à tout pris avoir le terrain vide, pour modeler un scénario sans témoins. Mais, ils ont échoué !

Tous les efforts des égyptiens visaient à « internationaliser » leur affaire, à travers le tapage médiatique et les déclarations hystériques de leurs officiels. Tout cela était en vain. Ils voulaient « gagner » la sympathie et la solidarité de l’occident, en prétendant que les égyptiens étaient « agressés » par les algériens au Soudan, lors du match d’appuis Egypte – Algérie. Les Moubarak ont passé ensuite à une autre étape et voulu imposé des médiateurs entre le Caire et Alger, à l’instar de la Ligue Arabe, présidée par l’égyptien Amro Moussa, qui a vite annoncé des entremises parrainées par la Libye et le Soudan.

Et afin de faire passer ses pressions, le Caire à lancé une campagne impitoyable contre l’ambassadeur Hedjar, pour le forcer à plier bagages et quitter l’Egypte en pleine nuit. On l’a qualifié de tous les mauvais noms dans les médias, mais Hadjar a continué à travailler au milieu d’un embargo étouffant.

Le Caire ne s’est pas contenté de convoquer Hadjar à deux reprises. Elle a incité des centaines de personnes à siégé l’Ambassade d’Algérie au Caire, qui l’ont caillassé au long de plusieurs jours, afin de pousser Alger à retirer son ambassade. Ce plan a par ailleurs échoué étant donné qu’Alger n’a pas réagi à ces provocations. L’Egypte a donc décidé de rappeler son ambassadeur. Le porte-parole de la diplomatie égyptienne Houssam Zaki a précisé que le retour de l’ambassadeur égyptien n’est pas à l’ordre du jour et que qu’il ce retrait serait maintenu pour des moi et/ou des années. Une autre tentative vaine des égyptiens pour provoquer l’Algérie en la poussant à réagir « réciproquement ». Cependant, Hadjar avait reçu des instructions de garder son poste et de prendre en charge les ressortissants algériens au Caire.

Le fait qu’Alger n’ait pas réagit aux provocations a brouillé les pistes des égyptiens qui ont voulu créer une crise d’une manière ou d’une autre. Ils sont mêmes arrivés au point ou Houssam Zaki indique que « le Caire ne compte pas expulser l’ambassadeur algérien » ! Le Caire visait par cette démarche « commercialiser » l’idée portant que tant qu’il existe des pays intéressés par jouer le rôle de médiateur entre l’Algérie et l’Egypte, cela mettra un terme aux voies diplomatiques directes.

La façon dont l’Algérie a répondu à ces provocations, a dors et déjà avorté ce scénario au berceau. Le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci a tenu de souligner que tous les canaux sont ouverts avec le Caire, et il n’y a pas raison d’engager des médiations. Plus que ça, le premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré dans une première réaction officielle à la campagne égyptienne contre l’Algérie : « le fait de ne pas répondre à des provocations illogiques était plus fort et plus efficace que d’y répondre ».

Par S.H/ Synthèse A.A