Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (qui sévit, mystérieusement, en Afrique du Nord), qui a revendiqué l’enlèvement, à Gao, du consul algérien et six membres de sa mission diplomatique, a nié son intention de libérer les otages.
L’organisation terroriste présentée comme étant une dissidence d’AQMI, a nié l’existence de tout contact envue de permettre aux victimes de revenir parmi leurs familles. «Il n’y a même pas pour le moment des contacts pour leur libération», a déclaré Hamada Ould Kheirou, membre de cette organisation terroriste, au journal mauritanien Al Akhbar.
Le journal a rapporté, dans son édition d’hier, les propos du terroriste qui ajoute que «les otages sont détenus par notre mouvement», et que «c’est à lui seul de décider de leur sort».
Hamada Ould Kheirou, présenté comme étant un «chef religieux, membre du conseil de choura (sorte de conseil consultatif) du Mujao», a catégoriquement nié «les informations parues dans la presse» faisant état d’une éventuelle libération des diplomates algériens enlevés à Gao.
Le terroriste a exclu toute libération sans conditions, à l’instar d’une ressortissante suisse libérée il y a deux jours. «Nous ne les avons pas enlevés pour leur baraka. Nous avons des réclamations», a-t-il ajouté. Il ne cite pas les revendications de l’organisation terroriste, se contentant de dire que «nous les communiquerons aux parties concernées».
Le consul algérien et six membres de sa mission diplomatique avaient, rappelle-t-on, été enlevés le 5 avril dernier, à Gao, ville se trouvant dans le nord du Mali. Le Mujao a revendiqué l’enlèvement. La même organisation terroriste avait encore, rappelle-t-on, revendiqué l’enlèvement de trois Européens, à Tindouf, et l’attentat-suicide perpétré le 3 mars dernier, dans la wilaya de Tamanrasset.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait, rappelle-t-on encore, annoncé, lundi dernier, que les diplomates algériens enlevés «sont en bonne santé» et que «les perspectives de leur libération sont réelles».
Le porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Hama Ag Sid’ Ahmed, a déclaré, quant à lui, au Temps d’Algérie que «les diplomates algériens enlevés à Gao ne sont plus entre les mains du MUJAO» et qu’«ils ont été remis à des négociateurs».
Auparavant, le même porte-parole avait annoncé, à notre journal, que «des tractations ont lieu entre des notables touareg de Kidal et des négociateurs proches d’Aqmi (dont le Mujao serait dissident)». Selon lui, la remise des diplomates à des négociateurs serait le fruit des tractations citées.
Par Mounir Abi
