Pendant que l’armée nationale populaire (ANP) mène des exercices de simulation de combat en terrain difficile, en prévision d’éventuelles confrontations avec des islamistes armés et des terroristes venus du nord du Mali, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest(MUJAO) étend sa présence dans la zone, s’approchant davantage avec la frontière algérienne en s’installant dans la région d’El-Khalil, à une vingtaine de kilomètres de la localité algérienne Bordj Badji Mokhtar et à 400 km de Kidal (Nord-Est du Mali).
C’est la première fois que les éléments de cette organisation terroriste se déplacent vers la région de Kidal.
Le MUJAO a même saisi dans la région d’El-Khalil où fleurît le trafic de tout genre, une vingtaine d’armes lourdes appartenant à des bandes organisées.
L’un des chefs du MUJAO, Abou Walid Sarhaoui présenté comme son porte parole, a annoncé l’installation dans la région d’une base jihadiste dont l’objectif serait de s’attaquer à l’Algérie.
De l’autre coté de la frontière malienne, l’armée de terre algérienne, les forces aériennes, la gendarmerie nationale et les forces d’opérations spéciales s’entraînent depuis un mois à la manière de conduire des opérations à grande échelle contre les groupes armés.
Ces manœuvres, qui font appel à des moyens de communication sophistiqués et à des stratégies modernes, se poursuivront pendant toute une année, selon des sources sécuritaires.
Le ministère algérien de la Défense a mobilisé des forces terrestres dans les zones du Sud depuis le début du mois de décembre. Des véhicules militaires et du matériel lourd ont été envoyés dans les régions frontalières de l’Adrar, de Tamanrasset et d’Illizi.
L’Algérie envisage de mettre en œuvre un plan de protection le long de sa frontière Sud avec les pays du Sahel. Cette décision a été prise dans le cadre des dispositions d’une éventuelle action armée des forces africaines dans le Nord du Mali.
Parallèlement le travail de renseignement s’accentue et plusieurs tentatives terroristes d’entrée sur le territoire national comme d’ailleurs les projets de recrutement parmi les jihadistes algériens.