Le MSP et son initiative portant consensus national: Le pouvoir en aurait été le «plus grand bénéficiaire»

Le MSP et son initiative portant consensus national: Le pouvoir en aurait été le «plus grand bénéficiaire»

Le pouvoir, à travers sa façade partisane incarnée par notamment le FLN et le RND, aurait été le plus «grand bénéficiaire du consensus national».

M. Kebci – Alger (Le Soir) – C’est ce que soutient Naâmane Laouar, ancien vice-président du MSP dont la direction a lancé, il y a quelques semaines, cette nouvelle initiative politique. «Notre démarche, qui a eu le mérite de dynamiser la scène politique nationale, ne suppose aucunement un quelconque compte à demander au pouvoir ou celle liée à son départ, responsable qu’il est de l’impasse politique, économique et sociale du pays. Il en aurait été le plus grand bénéficiaire», affirmait, hier, notre interlocuteur. Aussi, tient-il à préciser encore, «elle ne voile aucunement une quelconque velléité de rejoindre l’exécutif contrairement à ce qui est susurré ici et là, animés que nous sommes par le seul et unique intérêt national qui nous dicte de nous unir pour dépasser cette crise multidimensionnelle».

Reprochant aux partis du pouvoir leur «arrogance», eux qui se prévalent à chaque fois de leur suprématie «numérique», l’ancien chef du groupe parlementaire du MSP leur rétorque que leur représentativité est «tronquée» en ce sens que, notamment, «près de 70% des électeurs tournent le dos aux élections en raison notamment de la fraude qui émaille ces scrutins. Un aspect qui illustre à lui seul «l’étendue de la crise politique» que le RND, le FLN et leurs pairs de l’allégeance récusent. Cela dit, Laouar estime que le document du projet aurait gagné à être davantage enrichi s’il avait été soumis à débat au niveau du Conseil consultatif du mouvement. Ce qui, malheureusement, ne fut pas le cas puisque, selon lui, adopté dans ses grandes lignes lors du dernier congrès extraordinaire du mouvement, le projet a été par la suite peaufiné par le bureau national. «Le document ne nous a été présenté que lors de la session ordinaire du Conseil consultatif national tenue les 27 et 28 juillet dernier après l’entame des consultations avec les chefs de partis» dans ce qui sent, comme il le soutient, le «fait accompli». Pour Laouar, l’échec de la première phase de cette initiative était «prévisible», regrettant, dans la foulée, l’entêtement du pouvoir à ne s’en tenir qu’à son agenda.

A rappeler que le président du MSP a fait part de l’épilogue de l’initiative d’ici la fin de l’automne prochain avec une toute première évaluation qui sera faite à la fin du mois d’août courant, une fois tous les chefs de partis consultés.

Ceci avant que le mouvement ne se consacre à la prochaine élection présidentielle lors de laquelle Abderrezak Makri promet que le MSP ne se contentera pas du rôle de spectateur, sans donner davantage de détails.

M. K.