«L’Alliance présidentielle a échoué à développer un projet politique susceptible de conduire le pays à de meilleurs horizons». Le constat a été dressé hier par le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, lors son passage à radio Chaîne III.
L’activité de l’Alliance, ajoute-t-il, «se limite à des rencontres protocolaires, que les partis n’arrivent même pas à respecter ces derniers temps» regrette-t-il. L’orateur relève que cette alliance, contractée en 2004, «ne s’unit qu’à l’occasion des élections présidentielles».
Après s’en être pris à l’Alliance présidentielle, le dirigeant du MSP tempère en expliquant que l’union politique qui lie sa formation au FLN et au RND était très utile durant les premières années de sa création. Et précisera que l’essentiel des problèmes que rencontre l’Alliance se pose au niveau local. «Les deux autres partis préfèrent s’allier avec des formations en dehors de l’Alliance», regrette-t-il. Ce qui empêche le développement de ce cadre politique et la concrétisation de tous les points tracés, hormis celui consistant en le soutien du programme du président de la République. S’exprimant sur les prochaines élections, M. Mokri préconisera le passage à des élections libres et transparentes.
«L’administration ne doit pas s’immiscer avant et durant les élections» a-t-il souhaité, ajoutant qu’«elle doit rester neutre» et «ne pas privilégier un ou deux partis». Concernant le phénomène de la corruption qui gangrène le pays, il notera la nécessité d’«un engagement patriotique». Selon le dirigeant du parti de Bouguerra Soltani, «c’est là où l’on trouve beaucoup d’instances de lutte, que la corruption augmente».
L’idéal, pour faire face à ce phénomène, est d’instaurer une vraie démocratie pour lutter efficacement contre la corruption. Concernant la situation qui prévaut au Sahel, il dira qu’il y des «manigances» et «des intérêts stratégiques en jeu». La déstabilisation de la sous-région permettra à certains d’arriver à leurs fins, d’où la nécessité de faire preuve de prudence, souligne-t-il. «Là ou il y a El Qaïda, il y a le pétrole et là où il y a le pétrole, il y a les USA» a-t-il fait remarquer. A propos de cette dernière, il dira que les Etats-Unis savaient bien qu’ils ont affaire à la première force de la région d’où leur alignement sur sa position de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. Au sujet de la position du Mouvement pour la société de la paix (MSP) sur la question du Sahara occidental, Abderrezak Mokri niera la véracité des déclarations du Parti de la justice et du développement (PJD), marocain, faisant croire que la formation de feu Nahnah, soutient les thèses royales sur cette question. Précisant que cette déclaration a été tenue par un responsable de cette formation et non pas le parti d’une manière officielle. Il expliquera que la tournée effectuée par les dirigeants du MSP dans les pays du Maghreb s’inscrit dans l’activité du parti visant à se concerter avec les autres formations. Il dit que les idées de son parti ne convergent pas avec celles proposées par les marocains, concernant le Sahara occidental, mais le projet d’édification de l’Union du Maghreb arabe mérite d’être relancé et son parti essaye de faire bouger les choses.