Le MSP a décidé de ne pas prendre, pour le moment, de décision par rapport à la présidentielle d’avril

Le MSP a décidé de ne pas prendre, pour le moment, de décision par rapport à la présidentielle d’avril

Le MSP n’a pas dérogé à son habitude : il entretient le suspens par rapport à la présidentielle du mois d’avril 2014. Boycott, participation ? Le choix n’est pas encore tranché.

Le Conseil consultatif du parti qui s’est réuni vendredi en session extraordinaire, a mandaté le bureau exécutif pour prendre la décision le moment venu. C’est en tous cas la substance de la conférence de presse animée ce dimanche par Abderrazak Mokri, président du MSP.



Pour ce dernier, la non décision se justifie par « le flou total » qui entoure cette élection, alors que quatre mois à peine nous en séparent. « Aujourd’hui, il est encore tôt pour nous de savoir si nous allons participer à cette élection en tant que parti, la boycotter, se présenter dans le cadre de l’alliance de l’Algérie Verte ou de le faire dans le cadre d’une alliance élargie à d’autres partis », résume le chef du MSP.

Une chose est certaine pour Morki : « dans le cas où Bouteflika briguerait un quatrième mandat, le jeu sera fermé et les autres candidats seront réduits qu’ils le veuillent ou non à faire de la figuration et servir de faire valoir à sa candidature ». Et le sentiment où l’intuition de Mokri est que Bouteflika est partant, se basant sur les déclaration des ses proches et sur « la campagne avant l’heure que son Premier ministre est entrain de faire, à travers les wilayas ».

Contacts avec Benflis et Hamrouche

Face à ce scénario, le chef du MSP propose un large front , « un consensus au dessus des obédiences politiques ». Pour lui, cette proposition a pour seul objectif de fédérer les forces vives autour d’un projet républicain dans «le seul intérêt du pays». S’agissant des contacts avec Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, Mokri, les confirme, précisant que pour le moment, ils n’ont pas débouché sur des options concrètes. Des consultations en somme.

Pour Mokri, la participation de Bouteflika à la présidentielle signifie de facto la fraude. Et la désignation de Belaiz au poste de ministre de l’intérieur constitue, selon lui une indication dans ce sens. Le chef du MSP considère que « la fraude fait partie de la culture politique de l’administration algérienne ».

Selon le chef du MSP, « la seule élection libre est celle de 1991 » qui a vu l’ex front islamique du salut (FIS) de Abassi Madani et Ali Belhadj remporter le premier tour des élections législatives interrompues par la suite.