Venu à Oran installer le bureau de wilaya et le conseil local de la choura, Abdelmadjid Menasra, porte-parole (provisoire) du Mouvement pour la prédication et le changement MPC, a, lors d’un point de presse organisé dans la permanence du député Allouche Amine, à l’issue de cette rencontre organique, refusé de donner des exemples concrets sur les différences de « méthode (el manhadj) » et de points de vue qui ont généré la dissidence avec le MSP, dont il partage et l’héritage de Mahfoud Nahnah et la vision stratégique d’un parti islamiste modéré. Pour cet ancien ministre, des raisons d’éthique l’empêchent de divulguer les secrets de son ancien parti et il déclare que désormais la dissidence étant consommée, les regards doivent être tournés vers la construction du mouvement dont la forme à donner, parti ou association, n’a pas encore été tranchée.
Elle le sera le mois prochain lors d’une rencontre nationale de son madjlis echoura. Les deux prochaines semaines, devait-il préciser, seront consacrées à l’installation des instances de wilaya, avec une priorité accordée aux militants issus du MSP, compte tenu du fait annoncé que plusieurs autres sympathisants attendent sur le pas de la porte et qu’ils seront pris en charge bientôt. En réponse à une question sur le programme de cette nouvelle organisation, M. Menasra a glissé lorsque, évoquant la priorité de la prédication (ediâya) et la formation des militants, il a laissé échapper : « Le MSP s’est délaissé de cette activité. » Ce sera la seule objection, car il souhaitera « tout le bien » à son ancien parti, au même titre qu’au gouvernement. Il s’est montré confiant, affirmant qu’il n’y a aucune raison pour que le ministre de l’Intérieur ne donne pas d’agrément à son mouvemente : son mouvement répondra aux exigences de la loi et il existe d’abord par lui-même. Considérant que la crise est passée, il pense que le gouvernement n’a plus de raison d’avoir peur d’un nouveau parti, d’une nouvelle association, d’une chaîne de télé privée.
