ALGER – Le Mouvement populaire algérien (MPA) envisage d’introduire, dimanche, 18 recours auprès du Conseil constitutionnel, inhérents aux résultats obtenus lors des législatives du 4 mai dans 16 wilayas, a annoncé samedi à Alger, son secrétaire général, Amara Benyounés, soulignant que le parti s’attendait à » davantage » de sièges.
Réagissant au lendemain de l’annonce des résultats officiels de cette consultation populaire, M. Benyounés a regretté, dans une conférence de presse, n’avoir pas raflé le nombre de sièges avec lesquels le parti escomptait siéger dans la future Assemblée populaire nationale (APN), notamment s’agissant de la capitale, où il ne dispose d’aucun siège, sur les 13 dont il a été crédité.
« La grande question reste Alger », a-t-il lancé avant de faire savoir que le MPA a raté de peu les sièges des wilayas de Tizi-Ouzou, de Béjaia et de Bouira, notant qu’il devait également obtenir au moins les quatre (4) sièges de Mascara alors qu’il n’en a eu que deux (2) et qu’au moins les deux (2) sièges de la wilaya de Relizane devaient lui revenir, alors qu’il n’en a gagné qu’un (1) seul.
Le siège revendiqué par le FLN dans la wilaya de Boumerdès est censé être le nôtre, a-t-il ajouté, rappelant que lors des précédentes législatives en 2012, cette formation politique avait arraché 7 sièges.
Pour le SG du MPA, l’objet des recours n’est pas forcément lié à la fraude, dés lors qu’il peut y avoir plusieurs raisons ayant motivé l’introduction de ces derniers. Il a estimé, à ce propos, que les formations politiques ayant crié à la fraude n’avaient qu’à ne pas accepter de siéger dans la future APN.
Invité à faire la lecture des résultats dans leur globalité, M. Benyounés a reconnu le faible taux de participation, qui sera accentué, selon lui, une fois connu le nombre des bulletins blancs et nuls.
« Nous n’avons pas cessé de dire pendant la campagne électorale que le grand défi de ce scrutin, c’est le taux de participation », a-t-il poursuivi, considérant qu’avec un minimum de 45 % de taux de participation, la future APN aurait gagné en crédibilité.
Néanmoins, il a considéré que les législatives sont des élections particulières, intervenant entre les locales et les présidentielles, et ne suscitant pas d’ordinaire beaucoup d’engouement auprès de la population.
Quant au déroulement du scrutin, il s’est félicité des bonnes conditions ayant prévalu et qu’il n’y ait pas eu de « dépassements ».
A la question de savoir si le MPA s’alliera à une autre formation politique, comme le FLN, M. Benyounés a rétorqué en disant que « la réponse sera connue après consultation des membres du bureau politique du parti ».
Quant à savoir si le MPA pourra réintégrer le gouvernement si l’offre lui en sera faite, il dit : « la réponse sera connue lorsque cela nous sera demandé ».