Le mouvement Barakat se dote d’une charte

Le mouvement Barakat se dote d’une charte

Le mouvement de protestation BARAKAT opposé au quatrième mandat de Bouteflika, passe à une nouvelle étape de son existence en se dotant d’une charte dans laquelle il définit sa nature.

Le mouvement se définit comme une force de proposition”autonome et non–partisane ” avec un mode d’action basé sur la”manifestation pacifique, l’argumentation rationnelle et le dialogue sérieux et constructif avec tous les acteurs politiques où qu’ils se trouvent qui partagent le même projet de société et œuvrent à sa réalisation”.

Le mouvement se définit aussi comme un cadre trans-partisan qui tend à faire converger toutes les luttes exprimant les revendications légitimes du peuple algérien au changement pacifique du système actuel”.

Il propose également une période de transition politique comme voie de sortie de crise. Il revendique aussi une nouvelle constitution qui marquerait le passage politique du pays vers la deuxième république et qui garantirait”les libertés individuelles et collectives, l’égalité entre citoyennes et citoyens sur un pied d’égalité, un Etat civil de droit basé sur la justice sociale, la tolérance et le vivre ensemble, une constitution qui assure la séparation absolue des pouvoirs législatif, exécutif et juridique”.

Selon les termes de cette charte, la période de transition ainsi proposée sera gérée par une “assemblée composée de forces saines de la nation”.

En termes d’actions, Barakat apporte son soutien au rassemblement que compte organiser mercredi à Alger les partisans du boycott de la présidentielle, notamment le RCD, le MSP, Nahda, Djil Djadid et le Dr Ahmed Benbitour. Tout comme ses animateurs ont maintenu la manifestation du 15 mars prochain devant la faculté centrale d’Alger.

Face à l’ampleur que ce mouvement est entrain de prendre, notamment une médiatisation et une forte présence sur les réseaux sociaux, les autorités ont décidé de réagir en organisant un tir groupé contre ce mouvement.

Sellal l’accuse d’être “un jouet entre les mains de l’étranger qui veut déstabiliser l’Algérie”. Amar Saâdani et Bensalah leur prêtent l’intention de “semer des troubles pour parasiter la présidentielle” , alors que Amara Benyounes les insulte.