Le quotidien français « Le Monde » a choisi de rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Parmi les portraits dressés, figure celui de Kheireddine Sahbi, étudiant algérien en ethnomusicologie à la Sorbonne, mort avec son violon sous les balles à Paris.
On retiendra de ce mémorial, le témoignage de son frère Rafik, qui parle de la passion de « Didine » pour la musique andalouse,« Il était amoureux fou de la musique andalouse, de la musique en général », « Aujourd’hui, je suis musicien grâce à lui. » avoue-t-il. C’est d’ailleurs les mots de son frère qui clôturent cet hommage « Ce que je voudrais, c’est qu’il ne soit pas oublié. Il est mort avec son violon, il avait plein de projets, il était musulman et croyait dans les valeurs de l’islam. Le Bataclan a déjà un nom, mais nous aimerions tant un lieu dédié à la musique qui porte son nom. »
Le Monde cite aussi son professeur ,Jérôme Cler, maître de conférences en ethnomusicologie, il décrit un « musicien remarquable », d’une grande maturité, doté d’« une extraordinaire oreille »
Plus loin, Le Monde explique pourquoi rendre hommage aux victimes était important « Les journalistes du Monde se sont donc rassemblés pour écrire ce mémorial du 13 novembre. Systématiquement, nous avons pris contact avec leurs proches, membres de leur famille lorsque cela a été possible, amis ou collègues, pour qu’ils nous aident à dresser ces portraits. Pour chacun, nous leur avons aussi demandé de nous prêter une photo, l’image du visage qu’ils voulaient que l’on conserve dans ce souvenir collectif. »
De Didine, on gardera cette image de lui accompagné de son violon, le visage encadré de boucles brunes concentré sur cette musique aux sons orientaux si émouvante.