Le monde musulman et l’Espagne

Le monde musulman et l’Espagne

Suite et fin

En effet, la langue arabe, fixée parle Coran, ayant le statut de lan-gue sacrée est prodigieusement riche en images et en tours descriptifs. La culture cimentée par la foi l’est aussi par la langue, grammaire et théologie sont étroitement liées, puisque c’est de la grammaire que proviennent les sciences coraniques: la philologie, l’exégèse, la tradition et le droit.

Langue de civilisation, l’arabe demeure encore, pour des millions de Musulmans, la langue de transmission des savoirs, la langue liturgique et celle de la prière. Depuis l’antiquité, de célèbres écrivains, savants et artistes font la renommée des différents pays orientaux avec des chef-d’œuvres littéraires et de magnifiques œuvres d’art.

La science, la littérature et l’art continuent à prospérer dans ces pays islamisés qui trouvent, désormais, une source nouvelle d’inspiration dans les préceptes du Coran. Le brassage des traditions antiques et l’inspiration nouvelle donnent naissance à une civilisation originale, appelée civilisation musulmane.

Elle produit rapidement des oeuvres littéraires remarquables dont la plus connue est le recueil des mille et une nuits et des œuvre architecturales d’un très haut niveau, telles les mosquées de Damas ou de Jérusalem. Cette nouvelle civilisation est importée dès le début du VIII siècle au Maghreb et en Espagne.

Combinée avec des éléments locaux, elle ne tarde pas à s’y épanouir aussi vigoureusement qu’en Orient. Le califat de Cordoue, abritant de nombreux savants et écrivains devient le berceau d’une civilisation si raffinée. Les Musulmans transmettent les sciences aux Occidentaux En mathématiques, ils vulgarisent sinon, inventent les chiffres arabes, la numération décimale et créent l’algèbre. Les astronautes de Bagdad mesurent un degré du méridien, calculent l’obliquité de l’écliptique et la précession des équinoxes. Ils se révèlent des géographes remarquables. Ils sont également des maîtres en physique, en chimie et en médecine.

Comme dans toutes demeures orientales.c’est à l’intérieur que se déploie l’étourdissante fantaisie de l’art architectural. Les façades sont le plus souvent mornes et nues; l’intérieur semble un décor de rêve. C’est dans l’architecture et l’ornementation que se résume tout l’art musulman. Les Arabes savent créer un style nouveau vraiment original. Trois éléments composent le décor oriental:les lignes géométriques, le rinceau, l’écriture scripturaire le tout capricieusement entrelacé: c’est la décoration en arabesque.

L’Alhambra marque l’apogée de la domination orientale et constitue le chef-d’œuvres de l’architecture musulmane L’extérieur n’offre que l’aspect d’un édifice lourd et informe mais dès qu’on franchit la principale entrée, l’œil reste ébloui de la grâce incomparable de ses ornements, de l’inépuisable variété des dessins et arabesques. L’écriture scripturaire s’étale sur toutes les façades et les murs. Partout où sont passés les Musulmans, subsistent encore des vestiges de leur art mais c’est l’Espagne qui possède, avec l’Alcazar de Séville et l’Alhambra de Grenade, les plus beaux spécimens d’une civilisation qui rayonne, durant tout le Moyen- Age, sur l’Espagne, la Sicile, le Maghreb, l’Egypte, la Syrie, la Palestine, la Perse et jusque dans l’Inde.

«Les peuples ne s’enrichissent point par des emprunts formels, mais par une longue infiltration des principes qui renouvellent leur vie intellectuelle… quand deux civilisations se touchent, quand leurs points de contact greffent la sève de l’un pour la confondre avec la sève de l’autre, il en résulte un mélange hybride, très brillant et dont on ne peut contester la valeur.» Au début du XIII siècle, la pugnacité des rois chrétiens est récompensée par la dislocation de l’empire almohade.

LA CHUTE DU ROYAUME DE GRENADE LE 2 JANVIER 1492

Un royaume dans toute sa splendeur, et qui brille de mille éclats, le royaume de Grenade, dernier bastion de l’Islam, s«effondre laissant une cuisante meurtrissure. Boabdil vit les instants les plus amers de son existence et avale les rigueurs de la vie. Grenade, son origine remonte sans doute aux Ibères qui fondent sur ce point la petite ville de Garnata. Les Musulmans s’y installent dès le VII è siècle. Cette cité se développe rapidement sous les califats de Cordoue, les Almoravides et les Almohades.

Les poètes, les savants les plus fameux y vivent et enseignent dans ses écoles. Dès 1232, se constitue dans les montagnes du sud-est de l’Andalousie, le petit royaume de Grenade, seule enclave musulmane qui réussit à se maintenir sous le règne de la dynastie des Nasrides. Cet état doit sa survie à sa vassalité au roi de Castille et d’Aragon auxquels il doit payer un tribut. Le bastion de l’Islam réussit à survivre à travers une longue histoire de trêves et de guerres avec l’Espagne chrétienne jusqu’en 1492. Le deux janvier de cette année, les Rois très Catholiques qui réalisent l’union de l’Espagne s’emparent du dernier bastion de résistance islamique.

La bannière de Castille et la croix sont hissées sur l’une des tours de la forteresse de l’Alhambra qu’on appelle encore aujourd’hui la Tour de la Bougie. Boabdil, le dernier représentant des Nasrides, laisse sa ville et ses palais intacts aux mains de ses adversaires, moyennant un traité de capitulation garantissant les droits des habitants. Ceux-ci peuvent rester en conservant leur religion, leurs autorités juridico- religieuses, leurs biens et même leurs armes, sauf les armes à feu. En guise d’adieu, sur le col du Soupir enneigé, le souverain défait contemple la ville qu’il doit quitter. De ce lieu élevé, on découvre la mer où l’infortuné monarque va s’embarquer pour rejoindre le Maghreb .

On aperçoit aussi Grenade, la Véga et le Xénil au bord duquel s’élèvent les tentes de Ferdinand et d’Isabelle. A la vue de ce beau pays et des cyprès qui marquent encore ça et là les tombeaux des Musulmans, Boabdil donne libre cours à son émotion, Des larmes amères sillonnent ses joues, de profonds soupirs s’exhalent de sa poitrine. Depuis la colline qui domine Grenade porte le nom de «Soupir du Maure». En effet, la légende raconte que Boabdil ne survit pas à sa défaite et que la puissance de son royaume disparaît avec lui.

Il meurt à Tlemcen en 1494. Une pierre tombale portant son épitaphe, aurait été retrouvée dans la nécropole royale Zianide de Tlemcen. Avec Boabdil, une dynastie aux destins lancinants, disparaît, une des plus illustres dynasties de l’Espagne musulmane.

EXPULSION DES MORISQUES 1609-1610

L’année 2009-2010 marque le quatrième centenaire d’un passé douloureux, celui de l’expulsion des Andalous de leur pays natal. L’Espagne, suite à un édit royal gratifié en septembre 1502, décide de l’assimilation et de la christianisation des populations andalouses. En 1609, elle décide tout simplement leur l’expulsion. Celle-ci se prolonge sur deux siècles avant la disparition totale et définitive des Morisques d’Espagne.

Au cours des siècles de domination musulmane, des facteurs extérieurs d’intolérance étouffent progressivement la légendaire harmonie régnant entre les trois religions et favorisent la naissance d’un conflit religieux. Les Rois Catholiques proclament que «l’Espagne doit être plus catholique que le pays mère du Vatican» Dès la chute de Grenade, une série de mesures tendent à ramener les Juifs à la religion catholique qui, même avant leur expulsion, prend forme de supplices.

Ce ne sont que de petites persécutions parfois de simples vexations ou brimades. L«année suivant la Reconquête, Isabelle et Ferdinand promulguent, par le décret de l’Alhambra qui scelle la cohésion de l’Espagne chrétienne, l’expulsion des Juifs ayant refusé de se convertir, privant le pays de sa manne financière.

L’inquisition féroce et rigoureuses»installe en Espagne pour longtemps et les persécutions deviennent plus violentes Ces derniers ont quatre mois pour partir. Nombreux et influents, ils quittent l’Espagne dépouillant le territoire d’une grande partie de sa richesse nationale. Ils s’établissent au Maghreb, en Italie et même dans les lointaines colonies d’Amérique. Certaines provinces sont durement atteintes dans leur prospérité par cette émigration forcée. « Le sultan de Fès et le roi de Naples ouvrirent les bras aux réfugiés Séfarades.

Quant à Bajazet II, sultan de Constantinople, il fut heureux de les accueillir: il aurait dit:»vous appelez Ferdinand, un roi avisé lui qui a appauvri son pays et enrichi le mien.» Ceux qui restent se convertissent par intérêt à la religion chrétienne ou par la contrainte, tout en restant secrètement, fidèles à eux-mêmes. En 1499 l’étau se resserre sur les Musulmans qui goûtent, à leur tour, à l’horreur de l’inquisition. On essaie tout d’abord la corruption par l’intermédiaire des chefs religieux qui pourraient pousser les leurs à se faire baptiser.

Le traité signé avec Boabdil, pour la sauvegarde des droits des habitants de Grenade est aboli:on veut effacer la présence des Maures et leur religion en Espagne.

La terreur qu’inspirent les excès de toute nature (tortures, bûchers) des soldats amène des conversions par masse, parfois par villes entières.Les Maures vaincus ou Morisques restent en Espagne plus d’un siècle en butte aux persécutions politiques et religieuses. Les inquisiteurs espagnols se méfient de la sincérité de ces conversions et leur imposent diverses mesures vexatoires: défense de parler arabe, de lire des livres en arabe, de s’habiller à la musulmane l’interdiction du port du voile «en 1501, on brûla plus d’un million d’écrits maures sur la place. Tous les Maures sont soumis au même régime de suspicion, à la même menace de l’inquisition.

QU’EST-CE QUE L’INQUISITION?

C’est une enquête vexatoire et arbitraire nous explique le dictionnaire Larousse. L’inquisition espagnole est un tribunal établi pour la recherche et le châtiment des hérétiques (juifs et musulmans.) L’inquisition fonctionne en Espagne d’une façon permanente jusqu’en 1834, date définitive de sa suppression. Histoire religieuse: L’Eglise, se proclamant gardienne de la foi, prend de bonne heure, des mesures disciplinaires contre les hérétiques, L’empire espagnol devenu chrétien assimile l’hérésie à un délit civil, puni de la peine de mort.

Les Rois Catholiques réorganisent le tribunal et le mettent sous la dépendance directe de la Couronne. Ce tribunal oblige les évêques de chaque diocèse à la recherche de ces convertis qui continuent à rester fidèles à leur religion. Les arrêts sont sans appel et toutes les autorités doivent prêter leur concours au tribunal. La procédure est rigoureuse et l’accusé n’a pas, en général, d»avocat. Il ne peut également connaître le nom des témoins à charge et l’on admet le témoignage de ceux qui, devant des tribunaux ordinaires, peuvent être récusés.

La torture est le moyen le plus employé pour soutirer des aveux aux accusés L’hérétique obstiné est livré au bras du bourreau et c»est alors le bûcher. Ses biens sont confisqués sur ses héritiers.

Les inquisiteurs apportent souvent dans leurs redoutables fonctions une sévérité passionnée qui explique les haines dont ils font l’objet. «Plus d’un siècle après leur conversion forcée au christianisme, et bien que devenus, à force de métissage, physiquement indiscernables des «vieux chrétiens», une grande partie des Morisques se maintenait comme un groupe social cloisonné du reste de la société espagnole, en dépit de la perte de l’usage de la langue arabe au bénéfice du castillan et de leur connaissance très pauvre des rites de l’islam, religion qu’ils continuaient toutefois à pratiquer.»

Les lois sont appliquées avec fermeté et sont ressenties par les populations comme des persécutions, des supplices Dans la nuit de noël 1568, les Morisques organisent un soulèvement d’une extrême violence, qui, aux yeux des Rois Chrétiens, constitue une menace pour la sécurité du royaume.

« Après la rébellion des Alpujarras (1568-1571), menée par les Morisques grenadins, ceux ayant le moins subi l’acculturation, l’opinion selon laquelle cette minorité religieuse constituait un véritable problème de sécurité nationale gagna du terrain. Ils étaient couramment soupçonnés de complicité avec les Turcs, les pirates barbaresques qui pillaient périodiquement le littoral espagnol, ou même avec les Français.»

La cohabitation entre populations ne parlant pas la même langue et ne partageant pas la même culture devient de plus en plus difficile. Des relations de plus en plus hostiles se créent et mettent la vie communautaire à rude épreuve. Les rapports ne vont, certes pas, sans heurts, ni résistance. Entre ces communautés, planent constamment des tensions, la suspicion, rendant la cohabitation impossible.

C’est pour cela que «L’expulsion des Morisques fut promulguée par Philippe III d’Espagne le 22 septembre 1609.

Elle signifiait l’abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations d’origine musulmane converties au Christianisme, et affecta particulièrement le Royaume de Valence, qui perdit à cette occasion une grande partie de ses habitants.

Parmi les Morisques, il y avait des Arabes, des Berbères, mais également des Ibères et des Goths qui s’étaient convertis depuis des siècles à l’Islam» Avec ces expulsions, l’Espagne se débarrasse des derniers Morisques qui font pourtant partie intégrante de sa population, privant ainsi le pays de ses richesses humaines.

Poursuivis par la haine des chrétiens, « la pureté de sang devient un sujet de terreur… avec le statut de «pureté de sang’, le monde découvre le racisme religieux.» Ce nouvel édit royal promulgué en septembre exige tout simplement l’exil. Une minorité de musulmans pratiquant l’Islam dans la clandestinité, arrive à survivre et que l’inquisition encore féroce en 1728 traque toujours, jusqu’à leur extinction totale de l’Espagne Comment les Maures perçoivent-ils la douleur de l’évènement?

Quel sentiment éprouvent-ils? Quelle trace en gardentils ? Accablés par de profondes souffrances et de douleurs aiguës, de conquérants à expulsés, dépouillés de leurs droits civiques, réduits à une misère extrême, ils prennent la route de l’exil. C’est ainsi qu’un dominicain aragonais évoque la souffrance de ces populations, contraintes de quitter leur terre natale:» en processions désordonnées, ceux à pied mêlés avec ceux à cheval, en grande confusion, accablés de chaleur, inondés de larmes, élevant des plaintes tumultueuses et confuses, chargés de leurs femmes, et de leurs enfants, de leurs malades, de leurs vieillards et des marmots couverts de poussière, suant et haletant»

Le dépeuplement rapide de l’Espagne. Sur le plan démographique, et en très peu de temps, le pays se vide de sa population et en particulier, le Royaume de l’Aragon. Des milliers de personnes passent par les Pyrénnées à pied pour arriver en France. D’autres sont déportées par centaines dans des bateaux qui déversent leur cargaison sur les rivages du Maghreb.

Les Morisques exilés trouvent refuge principalement au Nord du Maghreb où ils s’implantent dans différentes villes notamment en Algérie, à Oran mais aussi à Tlemcen, Nédroma, Cherchell Alger, Bejaia, et d’autres villes. Au Maroc, ils se fixent surtout à Rabat, Salé, Fès et d’autres villes du Nord marocain comme Tanger et Tétouan.

En Tunisie, les villes de Tunis et Testour sont connues pour avoir accepté un grand nombre d’expatriés Morisques. La France sous la régence de Marie De Médicis et l’Italie en accueillent également.

Ils s’établissent de façon éphémère en Toscane. De petites communautés émigrent aussi en Syrie et en Turquie, ainsi qu’à Istanbul où ils se concentrent dans le quartier de Galata, autour de la Mosquée des Arabes. On évalue à environ 300 000 le nombre de personnes ainsi déportées, d’autres estimations avancent le chiffre 500 000 expatriés, cela pour une population espagnole de 8 millions.

La confiscation des biens se fera à l’avantage principalement de l’Inquisition. Sur le plan économique, les conséquences de ces départs sont désastreuses et conduisent le pays vers sa ruine. L»agriculture, l’artisanat et le commerce subissent la crise de plein fouet come le souligne l’extrait suivant: «Dans la couronne d’Aragon, et en particulier dans le Royaume de Valence, il en fut tout autrement.

Certaines communes du nord de la région d’Alicante perdent presque l’intégralité de leur population.Les Morisques étaient des travailleurs : leur départ occasionna d’importantes pertes dans la perception des impôts et eut, dans les zones les plus affectées, des effets dévastateurs sur l’artisanat, la production de toile, le commerce et les travaux des champs. Si, tout au long du XVIe siècle Valence avait été le centre le plus actif de l’Aragon, l’ordre d’expulsion massive des Morisques signifia sa ruine, en détruisant les fondements même de son économie.

Valence dut faire face à un immense vide démographique. Trente ans plus tard, près de la moitié des plus de 400 localités qu’avaient occupées les Morisques restaient abandonnées, malgré la migration forcée de milliers de familles chrétiennes du royaume.»

«C’est ainsi que tous les peuples se mêlent, et que toutes les nations sont absorbées les unes dans les autres, tantôt par les persécutions, tantôt par les conquêtes » Voltaire. Les sources historiques occidentales gardent un silence injuste envers les Morisques, ces Espagnols chassés de leur patrie et dispersés aux quatre coins du monde, les Morisques n’oublieront jamais la terre que leurs ancêtres ont arrosée de leur sueur pour en faire un coin de paradis. Chaque mosquée, chaque ruelle et maison est une page d’histoire de l’Andalousie leur pays et au plus profond d’eux même, ils revendiquent leurs racines.

Dans un colloque intitulé :» vers une reconnaissance institutionnelle de l’injustice commise contre les Morisques,» l’Espagne reconnaît l’injustice comme moyen de se réconcilier avec son passé «terrible injustice qui se terminera en tragédie pour plus de 300.000 Maures» chassés d’Espagne.» Réprimée pour sa culture, persécutée pour sa religion, expulsée de sa terre, dépossédée de ses biens et terres et condamnée à l’exil, la population Morisque s’est attachée à maintenir ses racines culturelles, ses us et coutumes, son patrimoine artistique et une bonne partie de son bagage linguistique, le tout en relation avec ses origines en Espagne, jalousement conservé par ses descendants jusqu’à nos jours», relève la proposition.

Pour jeter la lumière sur ce pan de l’Histoire commune à l’Espagne et aux autres pays d’accueil des Mauresques, à savoir le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, le colloque a également apporté des éclairages sur les recherches les plus récentes sur la Diaspora Morisques et sa vie dans les pays d’accueil, les conflits et les changements sociaux auxquels elle a dû faire face.»

Par Meriem Mahmoudi

1609-10, 2010, souvenir ineffaçable et combien douloureux!Le

décret signé par la plume de Philippe III condamne les Morisques

à l’expatriation forcée, hors de leur pays l’Espagne. Confrontés

quotidiennement à la répression tant physique que morale,

cette communauté goûte aux affres de la misère, du déchirement

et du déracinement.

Au XXI è siècle, l’expulsion des Morisques est un exemple à

bannir. Au contraire, un nouveau système de vie basé sur l’humanisme

et sur la mise en pratique des valeurs de la tolérance

pourrait garantir l’apaisement entre les peuples.

Dans un contexte international, il serait sage d’œuvre pour la

paix, par le dialogue interreligieux, civilisationnel, et la reconnaissance

de l’Autre par l’octroi à la différence.

Livres consultés

-Petite histoire de l’Afrique du Nord: imprimerie George Lang,

11 rue Curial, Paris.N o d’éditeur 2594-V(M.4)

-Oran et l’Oranie avant l’occupation française ; Société de Géographie

et d’Archéologie de la Province d’Oran, 7 rue Schneider,

Oran.Camille Kehl.

-Histoire de l’Algérie des origines à l’indépendance, société anonyme

des papeteries et imprimeries L. Fouque.

-La Libye: Hervé Gueneron: collection Que sais-je. Presses Universitaires

de France.

-La pensée musulmane: Editions du Ministère de l’Enseignement

Originel et des Affaires Religieuses, Bidjaia 23 Mars au 5 Avril

1974, tome II.

– Provence et piraterie sarrasine; Philippe Sénac, Islam et Occident,

Maisoneuve et Larose.

-Ce que la culture doit aux Arabes d’Espagne, Juan Vernet, traduit

de l’espagnol par Gabriel Martinez Gros,

Editions Sindbad.

– qu’est-ce que la littérature comparée? P.Brunel, Cl.Pichois,

A.M. Rousseau. Armand Collin- Collection U.

-Revue Africaine, N 12, année 1858.

-L’Espagne musulmane au X è siècle institutions et vie sociale

Evariste de Lévi Provençal à travers l’internet.

-L’Espagne des trois religions de David Bensoussan: à travers

l’internet.

-Espagne; vers une reconnaissance institutionnelle de l’injustice

commise contre les Morisques colloque réalisé à Madrid

le 25-11-2009

L’expulsion des juifs d’Espagne, au nom de la pureté de

sang, (Internet).