Après le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui a accusé l’agence française AFP de désinformation à propos de «l’arrivée de dizaines de combattants islamistes au nord du Mali»
c’est au tour du porte-parole du mouvement Ansar Eddine de démentir, dans un entretien téléphonique avec l’agence privée d’information ANI, à partir de Tombouctou, l’information donnée par le correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel. Il a accusé ce dernier de faire dans la désinformation et de diffuser des contre-vérités concernant l’Azawad, et dénonce son manque de professionnalisme et son manque de rigueur dans son travail de journaliste, comme le prouve le fait qu’il n’ait jamais cherché à se rapprocher des membres d’Ansar Eddine pour connaître les faits réels. Ce n’est pas la première fois que l’AFP est prise en flagrant délit de mensonges sur ce qui se passe dans le nord du Mali depuis le déclenchement de la crise.
Les observateurs pensent que le but de l’AFP, qui est connue pour ses liens étroits avec la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure française), vise à dramatiser la situation au Nord-Mali pour, finalement, justifier l’intervention militaire qu’envisagent Paris et d’autres capitales dans la région. La fausse information transmise par le correspondant de l’AFP à Bamako intervient au moment où la Cédéao prépare son plan d’intervention au Nord-Mali qu’elle doit remettre fin novembre au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ramdane O.