Il est question d’assurer l’équilibre de la balance commerciale du secteur en matière de produits miniers avec l’objectif de réduire les importations là où le pays dispose d’un potentiel réel.
Le ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, veut donner un second souffle au secteur des mines pour qu’il puisse jouer son rôle primordial dans la diversification de l’économie nationale. Il vient de programmer une réunion d’évaluation des activités des entreprises intervenant dans les divers domaines miniers.
Le ministre veut établir également un diagnostic des différents programmes tracés. Les recommandations qui sanctionneront les travaux de cette rencontre constitueront la feuille de route avec laquelle le département des mines compte réaliser les objectifs définis dans le plan d’action du gouvernement.
Il s’agit, de prime abord, de satisfaire amplement les besoins exprimés en agrégats et autres produits pour la réalisation de projets d’envergure tels que les autoroutes des Hauts-Plateaux et celle du Sud, le rail, le logement, les barrages, etc. “Le secteur des mines est un segment stratégique pour une intégration réussie de notre système productif national à travers l’approvisionnement en substances minérales, en quantités et en qualité, des secteurs utilisateurs ainsi que les grands projets d’infrastructures de base en phase de réalisation”, affirme M. Bouchouareb.
Pour lui, il est impératif d’assurer l’équilibre de la balance commerciale du secteur en matière de produits miniers avec l’objectif de réduire les importations là où le pays dispose d’un potentiel réel tel que le carbonate de calcium, la bentonite, la baryte, le marbre et le granit. “Il n’est pas normal qu’on exporte pour 1 et on importe pour 2,5”, explique-t-il pour illustrer ce déséquilibre.
Le secteur doit, selon lui, participer graduellement à l’accroissement des capacités productives nationales destinées à l’exportation à travers un programme de réhabilitation et de modernisation de l’outil de production et de formation.
Cela passe par le parachèvement de l’édifice institutionnel avec l’installation de l’Agence du service géologique de l’Algérie Asga, chargée de la gestion de l’infrastructure géologique et l’Agence nationale des activités minières, Anam, qui aura à gérer le patrimoine minier et à contrôler les activités au sein du secteur.
Des efforts seront, par ailleurs, consentis afin d’approfondir les recherches minières dans les wilayas pour la découverte de nouvelles ressources minérales et l’élargissement de la base (minérale). De grandes opérations de développement des phosphates, du minerai de fer, des métaux de base, de l’or et d’autres minéraux, seront, en outre, lancées.
Le ministre citera la création d’un pôle industriel des engrais phosphatés à Oued Keberit près de Souk-Ahras, et d’un autre à Tébessa pour la production d’aliments de bétail. Abdeslam Bouchouareb parle aussi du développement et de la valorisation des gisements de fer de Gara Djebilet et de Mechri-Abdelaziz.
De nouvelles unités de production de bentonite à Maghnia, de la pastille et du sel chimique pour la fabrication du chlore à Skikda, des marbreries l’une à Sig et l’autre à Skikda seront également créées.
B. K.