Le ministre marocain des affaires étrangères, Saad Eddine El Othmani a évoqué de nouveau la question des frontières algéro-marocaines maintenues fermées depuis 19 ans en indiquant que s’il connaissait les raisons réelles de leur fermeture, il n’hésiterait pas un instant de les régler.
Le ministre marocain des affaires étrangères a fait porter la responsabilité de cette situation à l’Algérie, bien que Rabat avait pris une décision unilatérale imposant le visa aux Algériens désireux de se rendre au Maroc et que la position de l’Algérie n’était qu’une réaction prise par le royaume chérifien.
« Nous avons consenti d’importants efforts et avons envoyé de nombreuses délégations en Algérie, comme il y avait des efforts de la partie algérienne, mais cela n’a pas suffit », a-t-il déclaré à la chaîne satellitaire BBC Arabic.
Le chef de la diplomatie marocaine n’a pas jugé utile de revenir sur la question prise par les autorités de son pays en reportant les visites prévues en Algérie des ministres de l’Agriculture et de affaires religieuses, Aziz Ahenouche et Ahmed Toufik.
En revanche, il a tenté de faire passer son pays comme étant une victime de ce qui s’est passé en se montrant favorable à aller de l’avant pour relancer le dialogue et les améliorer les relations bilatérales entre les deux pays.
Selon le chef de la diplomatie marocaine, son pays a beaucoup donné à ce sujet et prêt à négocier avec les autorités algériennes sur les tous les aspects entravant la réouverture de la frontière entre les deux pays.
Pour étayer ses dires, il a rappelé que « le Maroc et l’Espagne étaient opposés à de dossiers compliqués au sujet de Sebta et Melilia, mais un terrain d’entente a été trouvé enfin entre Rabat et Madrid».
Le Maroc n’a, comme à l’accoutumée, hésité d’accuser l’Algérie d’être à l’origine de la situation du blocage que connaît l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et de l’accuser d’une partie dans le conflit sahraoui.