«L’APS et la MAP ont un rôle déterminant à jouer dans le rapprochement des deux peuples»
«Le forum des journalistes maroco-algériens sera lancé dans trois mois »
“Le projet du forum des journalistes maroco-algériens sera lancé dans trois mois». C’est par ces termes que s’est exprimé, hier, Mustapha El Khalfi, ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’APS (Algérie presse service). En visite de trois jours en Algérie, le ministre marocain soutient que ce projet «permettra aux professionnels du domaine d’échanger leurs expériences et de se connaître davantage.»
Aussi, M. El Khalfi relève l’existence d’ «une volonté politique réelle pour se rencontrer.» Une série de rencontres aura lieu dans les jours à venir.
Du côté algérien, M. Nacer Mehal, ministre de la Communication, se rendra au Maroc le mois prochain. Il sera précédé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que par le directeur de l’ENTV. «Car nous avons des défis communs auxquels il faudra apporter des solutions communes», précise le ministre marocain. Parmi ces défis, M. El Khalfi relève la nécessité de faire face à l’hégémonie médiatique de certaines chaînes satellitaires. Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, le ministre marocain fait part d’un autre projet important entre l’APS et l’Agence de presse marocaine (MAP). Ces deux agences, ajoute-t-il, «ont un rôle déterminant à jouer pour rapprocher les deux peuples». Plus loin, M. El Khalfi souligne que le Maroc et l’Algérie œuvrent pour «la réalisation d’autres projets télévisés et radiophoniques».
Dans le même ordre d’idées, il relève la nécessité, voire l’urgence d’assurer le passage à la télévision numérique terrestre, qui doit être finalisé avant le 15 juin 2015. «On a une réflexion commune pour atteindre notre objectif», souligne l’hôte de l’Algérie.
A une question d’El Moudjahid sur l’éventuelle existence de projets dans la presse écrite, M. El Khalfi répond : «La presse figure parmi nos priorités». Et d’ajouter: «Notre rôle est d’encourager les associations, syndicats… à mieux se connaître». Pour mettre en relief la nécessité du rapprochement dans le domaine de l’information, le ministre marocain a eu cette formule : «Chaque peuple doit être le miroir de l’autre».
Tout au long de son intervention, le membre du gouvernement marocain réitère la nécessité de «transformer la volonté politique en projets concrets, ambitieux et porteurs d’espoir pour les deux pays».
Il fera aussi valoir que l’année 2012 sera sans doute celle d’un «nouveau départ qui ouvre de nouvelles perspectives».
En guise d’arguments, le ministre marocain affirme que «le monde change sans cesse autour de nous. Pour résister, on a un seul choix, à savoir l’échange d’expériences». Cette coopération dans le domaine de l’information, poursuit l’orateur, « traduit la volonté d’approfondir et de renforcer la coopération entre les deux peuples et les deux gouvernements dans le cadre des orientations du Roi Mohammed VI et du Président de la République Abdelaziz Bouteflika».
Pour M. El Khalfi, il s’agit d’un partenariat «réel».
Fouad IRNATENE
“Nous faisons face aux mêmes défis” affirme M. El Khalfi
Le ministre marocain de la Communication et por- te-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi, a appelé hier à Alger au lancement de programmes radiophoniques et télévisuels communs entre l’Algérie et le Maroc qui constitueraient un cadre de rapprochement et exprimeraient les aspirations des peuples des deux pays. «De grandes similitudes» existent entre les deux pays dans ce domaine, que ce soit au plan des moyens techniques ou des opportunités offertes, a notamment affirmé le ministre marocain dans une déclaration à la presse suite à la visite qu’il a effectuée aux sièges de la Radio et de la Télévision nationales. «Nous faisons face aux mêmes défis. Nos deux pays comptent des jeu-nes qui aspirent à occuper une place dans le paysage audiovisuel tout comme il existe le désir d’intensifier les programmes interactifs», a déclaré le ministre marocain qui a souligné que les deux pays «partagent cette aspiration qui cons-titue une plate-forme pour le lancement d’une coopération médiatique forte». S’agissant des défis technologiques, le ministre marocain a relevé «des similitudes dans ce domaine ce qui nous offre de plus grandes opportunités de coopération », a-t-il dit appelant à la nécessité de «rattraper le retard enregistré» et ce, en «lançant des programmes radiophoniques et télévisuels communs qui rassembleront des talents artistiques et créatifs des deux pays et traduiront les ambitions des deux peuples algérien et marocain, en particulier, et des peuples maghrébins en général». M. El Khalfi a insisté sur l’importance d’«exploiter la volonté politique commune dans les deux pays pour le lancement d’une action médiatique commune qui sera un levier de rapprochement entre les deux peuples». Pour le ministre marocain, il existe «de grandes capacités de coopération au moyen de programmes qui nous serviront à célébrer la mémoire historique commune, de découvrir les talents et potentialités maghrébines et de consolider les options d’intégration maghrébine en donnant l’occasion aux générations montantes de vivre dans un espace médiatique commun». La volonté et les moyens qui existent, a-t-il dit, «ne nous permettent pas de renoncer mais bien d’aller de l’avant et, par la volonté de Dieu, les deux peuples algérien et marocain assisteront très bientôt à des mesures con- crètes dans les domaines de la coopération médiatique».
Sahara Occidental
“Nous sommes confiants sur le règlement de cette question au niveau de l’ONU”
Interrgé sur le Sahara occidental lors de la conférence qu’il a animée hier au siège de l’APS, El Khalfi, ministre marocain de la Communication, a souligné que cette question «est au niveau des Nations unies, appelées à la traiter». Rassurant, il souligne que le Maroc reste «confiant» quant au règlement de cette question. «En tant qu’Etat, nous sommes confiants à ce que cette question soit résolue au niveau de cette organisation», a-t-il précisé. D’autre part, le ministre marocain relève que la question du Sahara occidental «ne doit pas être une entrave au développement des relations algéro-marocaines». Dans ce contexte, il convient de rappeler que la 9e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, tenue récemment à Manhasset, n’a pas enregistré une avancée considérable. A propos de l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, M. El Khalfi répond, laconique : «C’est une question qui doit être traitée profondément». Et d’ajouter : «Elle prendra le temps nécessaire pour une meilleure solution».
F.I.