“Le manque d’argent liquide dans les bureaux de poste est dû aux récentes augmentations des salaires des fonctionnaires et autres employés.” Telle est la réponse donnée par le ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l’information,
Moussa Benhamadi, lors d’une conférence de presse, hier, en marge de la rencontre TIC/emploi au Cercle national de l’armée à Béni-Messous, à Alger. Il a estimé également que les rappels massifs des salaires sont, en grande partie, responsables de cette situation caractérisée par une forte demande. Situation aggravée, selon lui, par le fait que les employés “cherchent souvent à retirer la totalité de leur argent des comptes”.
Le ministre a reconnu que les augmentations des salaires allaient, par conséquent, engendrer une poussée inflationniste et notamment le nombre important de billets en circulation. “Il faut aller vers d’autres solutions, comme l’utilisation des chèques et des cartes magnétiques pour les paiements. Cela diminuera le nombre d’argent qui circule dehors et, notamment, l’inflation”, a-t-il-dit. Il a appelé les commerçants à accepter les chèques des clients et à introduire des appareils magnétiques pour le paiement par carte dans leurs commerces.
Le ministre a annoncé qu’un dispositif à usage magnétique sera placé dans plusieurs entreprises publiques, comme les centres-payeurs des télécoms, Mobilis, Sonelgaz, Naftal… Et les citoyens pourront régler leurs factures par chèque ou par carte. Interrogé sur le nouveau billet de 2 000 DA qui sera mis en circulation prochainement, le ministre a confirmé l’existence de cette nouvelle coupure. Il a expliqué que le billet de 2 000 DA “contribuera au rafraîchissement de la monnaie en circulation et sera plus disponible”.
Selon lui, la Banque d’Algérie augmentera également la production des billets de 1 000 DA et remplacera progressivement tous les billets usés de 200 DA.
Évoquant le retour de l’entreprise Eepad sur le marché des TIC, le ministre a reconnu qu’aucun consensus n’a été trouvé. “Algérie Télécom a fait des propositions intéressantes pour résoudre les problèmes de l’Eepad, mais celle-ci a refusé. Cette affaire est un drame pour le secteur des TIC”, a-t-il regretté.