Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a déclaré, hier, lors d’une visite de travail à Oum El-Bouaghi, que le mois de jeûne verra une forte disponibilité des différents produits de large consommation, écartant toute pénurie éventuelle.
“Tous les indices en notre possession indiquent qu’il y aura un approvisionnement qui dépasse, dans certains produits, les besoins de consommation au niveau national”, dira-t-il. Le représentant du gouvernement évoquera à l’occasion la problématique des prix durant ce mois et qui, a-t-il précisé, revient chaque année et cause un déséquilibre en matière d’offre et de demande en raison de la concentration de cette demande pendant les trois premiers jours. Il ajoutera que pas moins de 6 000 agents, dont les congés seront reportés, travailleront même le week-end pour assurer le service et satisfaire le citoyen. Revenant sur le commerce informel, le ministre a affirmé que les pouvoirs publics ont entrepris d’importants efforts pour le traitement du phénomène, et ce, par la création d’espaces commerciaux, afin de rattraper le retard de 20 à 25 ans durant lesquels l’État n’a pas investi dans les infrastructures. Et d’ajouter que “la prolifération du commerce parallèle, ces dernières années, est telle qu’elle a constitué une menace pour la sécurité publique. Face à cette situation, le gouvernement a pris la décision de combler ce vide”. À propos du projet de décret concernant l’étiquetage des produits, le ministre dira que “c’est un projet de décret subséquent à la loi sur la protection du consommateur, c’est un nouveau texte qui prend en charge une dimension très importante qui est celle de l’information du consommateur. La loi 09-03 a été un grand atout pour le consommateur dans la mesure où elle lui permet de mieux se protéger et aux pouvoirs publics de mieux organiser la circulation et la consommation des produits de différentes natures et on est en train, ajoutera-t-il, de promulguer progressivement les décrets dont celui de l’information du consommateur qui prend en charge l’étiquetage et la conformité des produits, lequel a été finalisé et est au niveau du secrétariat général du gouvernement pour la procédure d’usage”.
À une question sur l’institution d’une commission mixte avec l’UGTA pour relancer le crédit à la consommation pour la production nationale, M. Benbada dira : “En tant que ministre, je ne peux qu’applaudir cette orientation et il est tout à fait clair que l’un des moteurs de la croissance est la consommation, mais une bonne consommation, la consommation du produit local, parce que sans consommation l’on ne peut parler de production ou d’investissement.” Et de conclure : “Je m’associe donc à cet effort de l’UGTA et de plusieurs associations professionnelles et patronales pour soutenir le produit national à travers l’instauration progressive du crédit à la consommation.”
B. N
