Le prix de la pomme de terre devra connaître une baisse graduelle au cours des mois d’avril, mai et juin de l’année en cours, pour se stabiliser à moins de 40 DA, a annoncé jeudi, à Oran, le ministre du Commerce au cours d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya.
Des prix de vente du tubercule variant entre 60 et 80 DA, 50 et 70 DA et à moins de 40 DA seront fixés pour ces mois. Les explications fournies par Mustapha Benbada sur la crise de la pomme de terre sont de nature biologique.
Pour lui, l’instauration en 2008 du système de régulation Syrlapac, qui consiste à stocker de la pomme de terre pendant la période de surplus (février 2012) pour les commercialiser pendant la période hors saison afin de maintenir les prix à la baisse et déjouer les manœuvres spéculatives, ne semble pas avoir eu les résultats escomptés. “Une situation qui n’est pas endémique à l’Algérie mais à bien des pays occidentaux dont la disponibilité des produits frais est basée sur l’importation à longueur d’année”, affirme le ministre de tutelle. Le point de presse improvisé au niveau de l’inspection du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes au port d’Oran a permis à Mustapha Benbada de relever que les “produits frais algériens cultivés dans notre pays est une fierté qui nous enorgueillit”. Le contrôle des produits d’importation a été passé en revue par le ministre, qui a promis de renforcer les effectifs des contrôleurs au niveau des directions du commerce et des inspections portuaires. à ce sujet, 7000 cadres universitaires sont pressentis pour occuper des postes de responsabilité. Une opération qui a été déjà lancée en 2011 au profit de 3600 jeunes frais émoulus. Une autre opération similaire prévoit le recrutement de 2500 contrôleurs pour cette année, alors que le parc roulant sera doté de 350 nouveaux véhicules, selon le ministre du Commerce. Toute cette batterie de mesures est destinée à consolider les structures des 75 inspections de contrôle à travers les 48 wilayas du pays. “C’est une couverture faible par rapport à l’existence de 538 daïras recensées à l’échelle nationale”, a-t-il estimé. Il soulignera également l’engagement de l’état dans le cadre du soutien des produits de base à hauteur de 300 milliards de dinars. Mais c’est aussi l’aspect négatif du commerce informel qui devra être combattu continuellement. L’économie informelle, cette notion de non-droit, obéit aux règles du marché tout en faisant fi des obligations légales, sociales, fiscales et réglementaires. Ainsi et pour les trois dernières années, les transactions sans facture ont été évaluées à 155 milliards de dinars (1,55 milliard d’euros) dont 46 milliards pour la seule année 2011. Aussi, en vue de mettre un terme au marché hybride de l’informel, les pouvoirs publics ont adopté une série de mesures incitatives dans la dynamisation de la production grâce au déblocage de 4 milliards de dinars consacrés à l’aménagement de nouveaux espaces commerciaux ainsi que 10 autres milliards de dinars pour la réalisation de nouvelles infrastructures de marché.
K. R-