Le ministre des travaux publics et des transports l’a déclaré hier: L’Open Sky n’est pas à l’ordre du jour

Le ministre des travaux publics et des transports l’a déclaré hier: L’Open Sky n’est pas à l’ordre du jour

Par Smati Saïd

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a affirmé, hier, lors de la présentation du projet de loi modifiant et complétant la loi de 1998 fixant les règles générales relatives à l’aviation civile, que l’accès de l’espace aérien national est régi par des accords bilatéraux et que l’Algérie n’envisage pas, pour le moment, d’adopter l’Open Sky.

Répondant à certaines interventions de députés sur le sujet, le ministre a indiqué qu’il faut d’abord, pour notre pays, se renforcer pour pouvoir prendre des parts de marché à l’étranger avant d’envisager cette option de l’Open Sky. Si sa réponse sur l’Open Sky a été claire, le ministre n’a pas répondu à une autre question soulevée par certains députés sur l’ouverture du secteur aérien au privé. Sur ce sujet, le ministre n’a pas soufflé mot dans sa réponse aux députés.

Pourtant, cette question a été soulevée par certains députés, à l’instar de Samir Chaâbna qui a déploré la cherté des billets d’avion. Selon lui, un émigré voulant se rendre en Algérie débourse en moyenne 400 euros. Samir Chaâbna a estimé que l’ouverture du secteur aux compagnies low cost peut faire jouer une concurrence au profit du citoyen. D’ailleurs, il a précisé que de nombreuses compagnies low cost internationales sont intéressées par le marché algérien et n’attendent qu’un signe pour venir. Ce qui pourrait être une bonne chose puisque ces compagnies peuvent proposer des prix allant jusqu’à 40 euros.

En réponse à la trentaine de députés présents, hier, dans l’hémicycle, le ministre a préféré s’étaler sur la mise en place de l’Agence nationale de l’aviation civile, créée en vertu de ce texte. Abdelghani Zaâlane a indiqué que le projet contient 44 articles expliquant les missions de cette agence qui est dotée de l’autonomie juridique et financière et mise sous tutelle du ministre du secteur. L’Agence aura essentiellement pour mission le contrôle, la régulation et la supervision des activités de l’aviation civile dans le cadre des normes internationales.

Selon lui, la mise en place de cette agence vise à se mettre en adéquation avec les exigences des normes mises en place par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), notamment en matière de sécurité, de sûreté et de contrôle du mouvement aérien. Mais pas que cela, puisqu’elle vise également à améliorer le transport aérien dans le pays en réglant ses problèmes à la base.

Quant à son financement, le ministre a précisé que l’agence en question ne comptera pas sur le budget de l’État, mais sur les redevances aéronautiques après définition de la liste et des taux de celles-ci, à travers la révision du décret de 2001 relatif aux redevances.

Pour le ministre les aéroports sont une source d’argent. Il a expliqué que cette source qui financera l’agence proviendra des redevances d’atterrissage, de survol, de balisage et de parking.

Saïd Smati