Les Algérois devront encore prendre leur mal en patience, et ce, pour au moins une année, avant de pouvoir prendre «leur tramway».
Ces nouveaux délais viennent d’être annoncés par le ministre des Transports, Amar Tou, lors de son passage hier, sur les ondes de la radio nationale. «La mise en service commerciale du tramway d’Alger est prévue pour la fin 2011.
Les travaux du premier tronçon seront achevés à la fin décembre 2010. Toutes les jonctions du premier tronçon ont été faites. Après cela, nous allons commencer la préparation de la mise en service du tramway», a promis le ministre en ajoutant que les délais seront respectés cette fois-ci. Outre le tramway de la capitale, les travaux pour ceux d’Oran et de Constantine sont en phase de terrassement, voire de pose de voies pour certains tronçons. L’introduction du tramway va également concerner six autres villes d’Algérie et les projets en question sont en cours d’attribution au niveau de la commission nationale des marchés publics, a-t-il été indiqué.
Le métro d’Alger est évidemment l’autre sujet abordé par «L’invité de la Rédaction». Un projet qui a alimenté les discussions des Algériens des années durant et à propos duquel nul ne connaît le montant et surtout à quand le bout du tunnel. A cette question, Amar Tou n’a fait que reprendre les propos de son Premier ministre devant les députés.
«L’année 2011 devra connaître le lancement du métro d’Alger. Nous sommes à un stade avancé», a-t-il rassuré, sans pour autant avancer une date, même approximative. En revanche, le ministre n’a pas manqué l’occasion de son passage à la chaîne III pour donner sa version et contredire les détracteurs des gestionnaires successifs du métro.
Selon lui, les observateurs qui prétendent que le projet du métro a été lancé dans les années 1980 doivent revoir leur copie. Car en 1986, l’Algérie a connu une situation financière désastreuse. Ensuite, vient la décennie rouge du terrorisme. Par contre, a-t-il soutenu, c’est en 2003 que le président Bouteflika a décidé d’ordonner la reprise des travaux jusqu’à lors à l’arrêt.
Une année plus tard, les études ont été lancées et le marché est attribué en 2005. En définitif, l’exécution du contrat n’a été entamée qu’en 2006, a tenu à rappeler Amar Tou. Pour ce qui est de la somme jusque-là engloutie par le projet (10 km), le ministre a avancé qu’elle ne dépasse pas 1,2 milliard de dollars, au moment où certains évoquent le montant de 10 milliards de dollars.
A propos du partenariat signé entre l’Algérie et le groupe français Alstom qui vise le montage à Annaba de 17 tramways, Tou a annoncé que le projet pourrait coûté 600 mds de dinars. «La valeur de montage des 17 projets de tramways pourrait porter sur 400 à 500 mds de DA et pourrait même aller au-delà des 600 mds de DA, dont l’Algérie détiendra 51%», a-t-il conclu.
Par Hafid Mesbah