Le ministre des finances l’affirme: L’évaluation de Djezzy terminée

Le ministre des finances l’affirme: L’évaluation de Djezzy terminée

L’évaluation d’Orascom Télécom Algérie (OTA), dont s’est chargé le cabinet d’affaires international Shearman and Sterling LLP – France , est terminée. Celle établie par le cabinet d’affaires de Vimpelcom aussi.

C’est le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui en a fait l’annonce hier, en marge d’une séance plénière du Sénat. Djoudi s’est cependant gardé d’avancer des chiffres sur cette opération, le processus d’évaluation étant soumis à un accord de confidentialité liant l’Algérie au propriétaire d’OTA (Djezzy), le russo-norvégien Vimpelcom.

Place maintenant aux négociations pour la finalisation de l’opération de rachat de Djezzy. Il s’agit bel et bien d’une opération de rachat dont les modalités restent à définir, l’Etat ayant définitivement abandonné le droit de préemption, un droit qu’il voulait faire aboutir au départ. Retour sur une affaire qui a tenu en haleine milieux d’affaires et financiers.

Tout a commencé en 2009, date à laquelle l’Etat avait affiché sa volonté d’exercer son droit de préemption pour le rachat de Djezzy après qu’OTH eut dévoilé son intention de céder Djezzy à un opérateur sud-africain contre sept milliards de dollars, un montant que certains milieux avaient fait miroiter. Le droit de préemption, c’est une disposition qui a été instituée dans la loi de finances complémentaire 2009.

Elle consacre le droit de préemption pour l’Etat algérien sur toutes les cessions de participation des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers. En 2011, l’entité Djezzy change de main ; OTH est rachetée par Vimpelcom, une transaction qui n’a cependant pas été du goût du gouvernement algérien. C’était une évolution spectaculaire dans le dossier Djezzy.

L’Algérie excluait toute négociation avec les Russes autour de la vente de Djezzy. Le ton était ferme : elle affirmait qu’elle ne négocierait qu’avec Orascom Tele com Holding. Le gouvernement considérait OTH comme leur seul interlocuteur du moment que c’est lui le détenteur de la licence de la téléphonie mobile et c’est avec lui qu’il devait entamer des négociations pour racheter la filiale algérienne, Djezzy.

C’est dans l’ordre normal des choses. Mais parce que tout se négocie, l’Algérie a décidé de conclure à l’amiable une transaction fructueuse avec les Russes et du coup, éviter d’aller à l’arbitrage international. C’est ainsi que les deux parties ont signé, début 2012, un accord de confidentialité. Cet accord sera suivi d’un protocole d’intention qui sera signé plus tard. L’accord permettrait l’accès aux informations, y compris les plus secrètes, sur les indicateurs de gestion d’OTA. Le gouvernement souhaite que l’opération de rachat se fasse dans les meilleures conditions.

Y. S